Washington, 12 juin 2025 – Par la rédaction, InfoHaïti.net — Le Département de la Sécurité intérieure des États-Unis (DHS) a annoncé jeudi que plus de 500 000 ressortissants de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela devront quitter le territoire américain, mettant ainsi fin à un programme humanitaire mis en place sous l’administration Biden.
Selon un communiqué du DHS publié aujourd’hui sur le site web de cette agence fédérale américaine, des courriels seront envoyés aux personnes concernées pour leur signifier l’obligation de départ. Ces immigrants avaient été temporairement protégés contre l’expulsion grâce au programme de “parole humanitaire”, étendu par le président Joe Biden en raison de la situation critique dans leurs pays respectifs. Ce dispositif remonte à la guerre froide.
Entre janvier 2023 et novembre 2024, 531 670 personnes avaient obtenu l’autorisation de séjourner légalement aux États-Unis sous ce programme. Le DHS avait alors signalé une baisse de 98 % des traversées irrégulières depuis ces pays.
Toutefois, l’administration Trump, revenue au pouvoir en janvier 2025, a abrogé le programme par décret présidentiel. En mai, la Cour suprême a validé cette décision, en attendant l’issue d’un recours judiciaire en cours.
Selon le DHS, un bonus de départ de 1 000 dollars et une aide au voyage seront offerts aux personnes sans statut légal qui quittent volontairement le pays.
Ce programme avait fait l’objet de vives critiques pendant la campagne présidentielle de 2024, notamment à Springfield (Ohio), ville ayant accueilli un grand nombre d’Haïtiens. Donald Trump et ses alliés y avaient tenu des propos diffamatoires, accusant sans preuve des migrants de “manger des animaux domestiques”. Son colistier, JD Vance, avait justifié ces allégations comme une manière de “créer une histoire” pour illustrer “les souffrances du peuple américain”.