Thursday, May 15, 2025
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L’administration Trump demande à la Cour suprême de mettre fin au programme humanitaire CHNV pour 532 000 migrants

Washington, 8 mai 2025 – InfoHaiti.net – L’administration Trump a saisi jeudi la Cour suprême des États-Unis pour obtenir l’autorisation de mettre fin à un programme humanitaire ayant permis à plus de 532 000 ressortissants de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Vénézuéla de vivre et de travailler temporairement aux États-Unis.

Cette demande d’urgence fait suite à une décision rendue en mars par la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, qui a annoncé la révocation du programme CHNV (Cuba, Haïti, Nicaragua, Vénézuéla), mis en place sous l’administration Biden en 2022 et 2023. Ce programme permettait à des migrants sponsorisés par des résidents américains d’entrer légalement aux États-Unis, d’y séjourner sous un statut de « parole humanitaire » et d’y travailler pour une durée de deux ans.

Un juge fédéral de Boston, Indira Talwani, a temporairement bloqué cette décision, jugeant que la loi sur l’immigration ne permettait pas de mettre fin à ces statuts de manière collective. Elle a estimé que chaque bénéficiaire devait faire l’objet d’un examen individuel. Une cour d’appel fédérale a par la suite refusé d’autoriser la suppression du programme, poussant l’administration Trump à déposer un recours en urgence devant la Cour suprême.

Dans son appel, le solliciteur général D. John Sauer affirme que la décision de la juge Talwani outrepasse les prérogatives du pouvoir exécutif, qui, selon lui, détient seul l’autorité en matière de politique étrangère et d’immigration. « Le tribunal de district a engagé une révision que le Congrès interdit expressément, perturbant inutilement des politiques d’immigration essentielles conçues pour dissuader les entrées illégales », a-t-il écrit.

Sauer demande à la Cour suprême de suspendre immédiatement la décision de la juge Talwani afin de permettre au gouvernement de supprimer le programme pendant que l’affaire suit son cours dans les juridictions inférieures.

Le ministère de la Sécurité intérieure avait donné jusqu’au 24 avril aux bénéficiaires du programme pour quitter le territoire ou risquer l’arrestation et la déportation. Mais un groupe de 23 personnes et une organisation à but non lucratif ont contesté cette décision devant les tribunaux et obtenu gain de cause.

 

Ce recours s’inscrit dans une série de plus de 200 contestations juridiques liées aux politiques migratoires de Donald Trump, dont plusieurs ont été temporairement bloquées par des juges fédéraux.

 

 

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