Port-au-Prince, 30 mai 2025 – Par YPM, InfoHaïti.net – Le quartier résidentiel de Vivy Michel, situé à Port-au-Prince, a une nouvelle fois été la cible d’une attaque armée, survenue à l’aube du jeudi 29 mai. Selon des informations concordantes, cette offensive aurait été perpétrée par des membres du gang dirigé par Vithelomme Innocent, l’un des criminels les plus recherchés du pays par la Police Nationale d’Haïti (PNH).
Malgré la traque policière en cours, Vithelomme Innocent, retranché dans ses bastions de Torcel et Tabarre, continue d’exercer son emprise sur plusieurs zones de la région métropolitaine, multipliant les attaques violentes contre les populations.
Dès les premières heures de la matinée, des individus lourdement armés, identifiés comme appartenant à son réseau, ont lancé un assaut coordonné contre Vivy Michel. Plusieurs résidences ont été incendiées, plongeant les habitants dans un climat de terreur. Parmi les propriétés détruites figure notamment le domicile de Lucien Jura, ancien porte-parole de la présidence sous Michel Martelly, selon les témoignages recueillis sur place.
Cette offensive s’ajoute à une longue série d’exactions attribuées à ce gang, déjà impliqué dans des actes de meurtres, enlèvements, vols à main armée et incendies criminels dans plusieurs secteurs de la capitale.
Une réponse rapide mais un climat d’insécurité persistant
L’intervention rapide des unités spécialisées de la PNH, appuyée par la mobilisation de brigades locales de vigilance, a permis de contenir l’attaque et de limiter les pertes humaines. Les affrontements ont duré plusieurs heures, au terme desquelles les assaillants ont été repoussés hors du périmètre résidentiel.
Dans l’après-midi, un calme relatif semblait être revenu dans le quartier. Toutefois, la peur demeure palpable parmi les résidents, qui redoutent de nouvelles incursions armées. Les événements de Vivy Michel mettent une fois de plus en lumière l’extrême fragilité du contexte sécuritaire dans la capitale haïtienne, où de larges portions de la région métropolitaine échappent au contrôle de l’État.
Les appels à une intervention plus structurée de l’État central et à un renforcement du dispositif de sécurité civile se multiplient, alors que les violences liées aux gangs continuent de compromettre gravement la vie sociale, économique et politique dans le pays.