Thursday, April 25, 2024
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Tempête Isaac: la pluie s’est arrêtée sur Haïti, les autorités craignent les glissements de terrain

La tempête tropicale Isaac s’est abattue ce samedi 25 août sur Haïti, causant la mort de quatre personnes. La côte sud-est du pays a été touchée d’abord, mais les dégâts sont considérables dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, où plusieurs centaines de milliers de sinistrés du séisme de 2010 survivent toujours, depuis deux ans et demi, dans des camps de fortune.

La tempête tropicale Isaac s’est abattue ce samedi 25 août sur Haïti, causant la mort de quatre personnes. La côte sud-est du pays a été touchée d’abord, mais les dégâts sont considérables dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, où plusieurs centaines de milliers de sinistrés du séisme de 2010 survivent toujours, depuis deux ans et demi, dans des camps de fortune.

La pluie s’est finalement arrêtée sur la région métropolitaine de Port-au-Prince. Mais compte tenu des quantités d’eau déversées sur la capitale haïtienne entre vendredi soir et samedi matin, l’inquiétude est grande quant au sort des familles vivant dans les camps.

Une large majorité des tentes et abris n’a pas résisté aux rafales de vent de la tempête Isaac. Par dessus-tout, au Nord, la rivière Grise – qui traverse la plaine de Port-au-Prince – s’est transformée en véritable torrent, charriant terres et ordures et inondant les zones avoisinantes.

Les autorités maintiennent l’alerte rouge sur l’ensemble du territoire, en raison des risques de glissements de terrain. La population est appelée à observer la plus grande prudence.

Dans la plaine de Port-au-Prince, les sinistrés du camp Marassa 14 ont lourdement souffert du passage d’Isaac. Parmi eux : Ernst Sagesse, 36 ans, père de cinq enfants. Il s’inquiète car le camp est situé à quelques mètres de la rivière Grise.

« Nous sommes en danger, explique-t-il, la rivière peut déborder. J’aimerais que les autorités viennent ici voir nos tentes pour nous aider. Donnez-nous un autre endroit où aller, parce qu’ici nous sommes en danger, on pourrait tous mourir. »

En aval du camp se trouve Cité-Soleil. La commune la plus pauvre de la métropole est en partie sous les eaux. Bénito Toussaint, 44 ans, a tout perdu, à l’instar des centaines de ses voisins. Il se désole :
« On savait que la tempête allait passer mais on n’avait pas idée que l’eau nous envahirait comme ça. Ca a commencé à 3 heures du matin. A cette heure-là, tout le monde était au lit. Toutes nos affaires sont parties. Ceux qui avaient des animaux, des papiers importants, même les lits, tout le monde a tout perdu. On a couru et on a tout perdu, on n’a sauvé que notre vie. On n’a plus qu’à rester ici au bord de la rue pour attendre de voir ce qui va se passer. »

Les équipes de secours poursuivent les évacuations, mais il n’y a de toute façon pas assez de place dans les abris d’urgence pour héberger tous les sinistrés de la tempête.

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