Washington DC – BFMTV – L’actuel président démocrate des États-Unis annonce ce dimanche 21 juillet qu’il retire sa candidature à la Maison Blanche, à quelques mois du scrutin. Depuis plusieurs semaines, les voix s’élevaient au sein du Parti démocrate pour que Joe Biden, 81 ans, “passe le flambeau”.
It’s Joever. Joe Biden, le président des États-Unis candidat démocrate à sa réélection, a annoncé ce dimanche 21 juillet qu’il se retirait de la course à la Maison Blanche. Un séisme dans la campagne présidentielle américaine, marquée le samedi 13 juillet par une tentative d’assassinat contre Donald Trump.
“Je crois qu’il est dans l’intérêt de mon parti et dans mon intérêt de me retirer et de me concentrer uniquement sur l’exercice de mes fonctions de président jusqu’à la fin de mon mandat”, a-t-il écrit dans un communiqué publié sur le réseau social X (anciennement Twitter), annonçant également qu’il compte prendre la parole “cette semaine” pour donner des “détails sur (s)a décision”.
Cette annonce survient à moins de quatre mois du scrutin, prévu le 5 novembre prochain. Un nouveau candidat du Parti démocrate doit le remplacer pour affronter son rival républicain.
Elle intervient en outre alors que de plus en plus de doutes se faisaient entendre concernant la capacité de Joe Biden, âgé de 81 ans, à assurer la présidence des États-Unis pour quatre ans de plus.
D’abord discrètes quand le président démocrate multipliait les lapsus, les critiques se sont faites plus nombreuses après un débat catastrophique face à Donald Trump. Devant des millions d’Américains, l’octogénaire est apparu en difficulté constante, ayant du mal à s’exprimer quand son opposant alignait les arguments clairement les uns après les autres.
Un candidat sous pression depuis plusieurs semaines
Des représentants à la Chambre, quelques sénateurs…. et même George Clooney ou le bureau éditorial du New York Times: soutiens de Biden en début d’année, tous lui demandaient après le jeudi 27 juin de “passer le flambeau”.
Les figures historiques du Parti démocrate, Nancy Pelosi et Chuck Schumer, ont aussi fini par céder. L’ancienne Speaker de la Chambre des représentants et le chef actuel de la majorité démocrate au Sénat ont compris qu’une défaite de Joe Bien pouvait signifier une “vague rouge” au Congrès en novembre, les Américains se rendant aux urnes le même jour pour élire leur président, leurs députés et leurs sénateurs.
Au début du mois pourtant, l’octogénaire assurait qu’il pourrait abandonner si et seulement “si le Seigneur tout-puissant descendait et disait ‘Joe, retire-toi de la course'”.
Mais le jeudi 11 juillet, signe de la fin, Joe Biden faisait la gaffe la plus monumentale de son mandat en appelant Volodoymyr Zelensky “président Poutine” lors du sommet de l’Otan à Washington. Deux heures plus tard, en conférence de presse diffusée en direct et en prime-time, il évoquait son “vice-président Trump” au lieu de Kamala Harris.
Tout s’est accéléré après la tentative d’assassinat contre Donald Trump samedi 13 juillet, en Pennsylvanie. Quand l’ex-locataire de la Maison Blanche était accueilli en héros à la convention républicaine à Milwaukee, Joe Biden était testé positif au Covid-19. Dans une interview diffusée deux heures après avant la suspension de sa campagne et le début de sa période d’isolement, le démocrate disait qu’il réévaluerait sa candidature… si on lui diagnostiquait un problème médical.
Dans un sondage, paru le mercredi le 17 juillet, près de deux tiers des électeurs démocrates se disaient favorables à un retrait de la candidature de Joe Biden au profit d’un autre candidat.
De son côté, Donald Trump a été officiellement désigné lundi 15 juillet comme le candidat des républicains à la présidentielle. Il a choisi le sénateur républicain J.D. Vance comme colistier.