Port-au-Prince – Vendredi 30 Juillet 2021 – Par YPM – Sa première interview depuis l’assassinat de son époux, le feu Président Jovenel Moïse a été donnée au New York Times dans un lieu tenu secret en Floride. L’ex Première Dame, Martine Moïse qui doit encore subir deux opérations chirurgicales au bras droit où elle a été blessée par balles avoue au New York Times que seuls “les oligarques et le système” pourraient avoir assassiné son mari.
Dans cet article, le New York Times ne manque pas de faire référence à Jovenel Moïse qui “ était engagé dans une bataille avec certains des riches oligarques du pays, y compris une famille qui avait le contrôle d’une partie de la production de l’énergie électrique dans le pays.
En dépit du fait que des arrestations aient été effectuées par la police haïtienne dans le cadre de l’enquête autour de la mort de son mari, Mme Moïse dit croire dur comme fer qu’il doit y avoir un cerveau derrière les exécutants (les colombiens et haïtiens), donnant les ordres et fournissant l’argent afin de planifier et de mener à terme l’opération”.
Mme. Moïse veut que les organismes internationaux, le FBI qui a fouillé des maisons en Floride cette semaine dans le cadre de l’enquête, puissent suivre l’argent qui a financé le meurtre.
Des équipes d’agents du FBI et des enquêtes de sécurité intérieure se sont concentrées en début de semaine sur cinq sites à Doral, Westchester et Weston dans les comtés de Miami-Dade et de Broward pour recueillir des dossiers financiers et d’autres documents dans le cadre d’une enquête fédérale visant à déterminer si Antonio Intriago, le chef de la sécurité de la CTU à Doral, et de Walter Veintemilla, un courtier en prêts qui possède Worldwide Capital Lending Group et qui vit à Weston auraient un lien quelconque avec l’assassinant du Président.
Par ailleurs selon Martine Moïse, “de riches oligarques en Haïti’’ ont vu leurs affaires menacées en raison des interventions de son mari pour bloquer de lucratifs et juteux contrats au détriment de l’Etat Haïtien.
Les mercenaires colombiens qui ont été arrêtés, a-t-elle dit, ne sont pas venus en Haïti pour « jouer à cache-cache », et elle veut savoir qui a tout payé.
Mme Moïse a cité un puissant homme d’affaires haïtien dans son interview qui a voulu se présenter à la présidence, Réginald Boulos, comme quelqu’un qui avait quelque chose à gagner dans la mort de son mari, bien qu’elle n’ait pas accusé de l’avoir ordonné l’assassinat.
Selon le New York Times, Martine Moïse veut savoir ce qui est arrivé aux 30 à 50 hommes qui étaient habituellement postés chez elle chaque fois que son mari était à la maison. Aucun de ses gardes n’a été tué ni même blessé, a-t-elle déclaré. “Je ne comprends pas comment personne n’a été abattu”, a-t-elle déclaré.
Non satisfaite de la progression de l’enquête en cours actuellement sur l’assassinat de son mari, Martine Moïse a révélé au New York Times qu’elle envisageait sérieusement de se présenter à la présidence, une fois qu’elle aura subi d’autres interventions chirurgicales au bras blessé. Elle a déjà subi deux interventions, et les médecins prévoient maintenant d’implanter les nerfs de ses pieds dans son bras, a-t-elle déclaré.
« Le président Jovenel avait une vision, a-t-elle dit, et nous, Haïtiens, n’allons pas laisser cela mourir» l’ex Première Dame.
Alors que certains secteurs n’ont cessé de présenter Jovenel Moïse comme un “dictateur” Mme Moïse a déclaré que ses concitoyens devraient se souvenir de lui comme un homme qui a tenu tête aux riches et aux puissants du pays.