Guadeloupe – Par RCI web, Rony Béral, Philippe Garain et Snorri Sénécal – C’est désormais officiel le stade de Sainte-Anne s’appelle stade Marius Trésor. Des milliers de Guadeloupéens avaient fait le déplacement ce samedi après-midi (18 janvier), toutes générations confondues.
La plaque a été dévoilée un peu avant 16 heures, devant le stade de Sainte-Anne. Auparavant, en levant les yeux au ciel, Marius trésor a pu voir son nom et son portrait sur le toit de la tribune.
C’est officiel, depuis ce samedi (18 janvier), le nom du stade de Valette s’appelle stade Marius Trésor. Le champion guadeloupéen aux 65 sélections a enfin accepté cet honneur de la ville après trois demandes infructueuses.
C’est sur ce stade que le champion guadeloupéen aux 65 sélections a fait ses premiers pas de footballeur. Un stade sur lequel il a effectué des milliers de tours de piste avec Claudy Chipotel, à qui il a rendu un vibrant hommage. Marius Trésor a été égal à lui-même tout au long de la cérémonie d’éponymie, simple, humble et d’une extrême gentillesse.
Celui qui a quitté la Guadeloupe a l’âge de 19 ans n’imaginait pas faire une aussi belle et longue carrière :
« J’ai quitté la Guadeloupe avec plein de rêve, je ne pensais pas que ça allait être possible de les réaliser. Et finalement, deux ans après mon arrivée en Métropole, je me suis retrouvé en équipe de France A et ça a été le début d’une très longue aventure ».
« Une légende »
Le fils de Marius Trésor, Thierry, était lui aussi du voyage pour assister à l’inauguration du stade au nom de son père. Il est revenu sur la ferveur qui entoure l’ancien joueur :
Il ne s’en rend pas forcément compte, mais il est considéré comme une légende. Il a été le premier Antillais capitaine noir de l’équipe de France, le premier à avoir battu record de sélection de de Roger Marche. Et puis en tant que joueur et en tant qu’homme, il a toujours été accessible, d’une humilité remarquable et c’est ce que retiennent les gens de mon père. Donc je suis pas du tout étonné de cet engouement autour de lui.
Un match de gala
De nombreuses anciennes gloires du football avaient fait le déplacement pour honorer l’enfant du péyi. Les Giresse, Govou, Pirès, Piquionne, Savidan ou encore Karembeu ont foulé la pelouse du stade Marius Trésor.
Pour le capitaine des variétés club de France, Robert Pires, il était important d’être là pour Marius Trésor :
Quand le Variétés a décidé d’organiser ce match avec l’appui de Marius Trésor, tout le monde a répondu présent, tout simplement par rapport à ce qu’il a pu représenter. Déjà bien sûr avec la sélection française, il a 65 sélections donc ça veut dire que Marius était très doué, avait beaucoup de talent. Le fait qu’il y ait l’inauguration de son stade, c’est mérité. Là-dessus, il n’y a rien à dire. Et pour nous, il était hyper important d’être présents. L’équipe de France est une famille, donc quand il y a un joueur comme Marius trésor qui a envie d’inaugurer un stade comme celui d’aujourd’hui, il faut être présent.
« Il a montré la voie »
L’ancienne international Laura Georges était également présente sur le terrain et elle s’est réjouie de cette reconnaissance :
« Je suis contente d’être là, avec les autres joueurs, pour donner de la force et de la considération à Marius. Ça a été un très grand, il nous a inspirés. Et aujourd’hui, c’est un honneur pour moi d’être sollicitée pour venir jouer. Quand on est Antillaise, les gens nous parlent de Marius, forcément. Il a montré la voie. »
La fête s’est achevée autour d’un dîner avec tous les amis du football. Un coup de maître pour Frabcs Baptiste et son conseil municipal.
A noter que l’évêque de Guadeloupe, Mgr Philippe Guiougou, était également de la partie. Il a même joué avec les stars du ballon rond.