Thursday, April 25, 2024
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Un enfant guéri du sida aux États-Unis

Un enfant contaminé à la naissance par le virus du sida a été guéri à l’aide d’une trithérapie antirétrovirale précoce, ont annoncé dimanche des chercheurs américains. Une première qui pourrait changer la pratique médicale.
Guérir du sida entre désormais dans l’ordre du possible. Un jeune enfant contaminé à la naissance par le virus du sida (VIH) par sa mère séropositive a été guéri à l’aide d’une trithérapie antirétrovirale précoce, ont annoncé dimanche des chercheurs américains lors d’une conférence à Atlanta, aux États-Unis.

Un enfant contaminé à la naissance par le virus du sida a été guéri à l’aide d’une trithérapie antirétrovirale précoce, ont annoncé dimanche des chercheurs américains. Une première qui pourrait changer la pratique médicale.
Guérir du sida entre désormais dans l’ordre du possible. Un jeune enfant contaminé à la naissance par le virus du sida (VIH) par sa mère séropositive a été guéri à l’aide d’une trithérapie antirétrovirale précoce, ont annoncé dimanche des chercheurs américains lors d’une conférence à Atlanta, aux États-Unis.
Il s’agit du premier cas de guérison fonctionnelle chez un nouveau-né, un cas déjà très rare chez l’adulte. Ainsi, à ce jour, la seule guérison complète officielle du sida est celle de Timothy Ray Brown, un Américain qui a été soigné en 2007 grâce à une greffe de moelle osseuse issue d’un donneur porteur d’une mutation génétique résistante au VIH.

Traité alors qu’il avait moins de deux jours

Originaire du Mississipi, le nourrisson “guéri” aux États-Unis a reçu des antirétroviraux moins de 30 heures après sa naissance, soit beaucoup plus tôt que ce qui se fait habituellement : les examens en laboratoire n’avaient même pas encore confirmé sa contamination.

Selon les chercheurs, c’est ce traitement précoce qui a permis sa guérison “fonctionnelle”. Il aurait bloqué la formation de “réservoirs” viraux difficiles à traiter.

“Faire une thérapie antirétrovirale très tôt chez les nouveau-nés pourrait permettre d’obtenir une très longue rémission sans antirétroviraux en empêchant la formation de ces réservoirs viraux cachés”, souligne le Dr Deborah Persaud, une virologue du Centre des enfants de l’hôpital de Baltimore, principal auteur de cette étude clinique.

Un virus encore présent mais extrêmement faible

L’enfant a été traité régulièrement jusqu’à ses 18 mois. Il a ensuite disparu pendant 10 mois pendant lesquels il n’a pas été soigné. Lorsque ses parents l’ont ramené, les médecins se sont rendus compte que la présence du virus avait diminué.

Le virus n’a pas été complètement éradiqué mais sa présence est tellement faible que le système immunitaire de l’organisme peut le contrôler sans traitement antirétroviral, ont expliqué les chercheurs. Il n’apparaît par ailleurs plus dans les tests sanguins. Seules des traces ont été détectées par des analyses génétiques, mais elles pas suffisantes pour sa réplication.

Un cas qui pourrait changer les pratiques

Le cas de ce jeune enfant pourrait changer la pratique médicale actuelle en mettant en lumière le potentiel d’un traitement antirétroviral très tôt après la naissance.

Mais, soulignent les chercheurs, le premier objectif est la prévention pour empêcher la transmission de la mère à l’enfant. Les traitements antirétroviraux des femmes enceintes permettent actuellement d’éviter de transmettre le virus à l’enfant dans 98 % des cas, précisent-ils.

Quelques 300 000 enfants naissent séropositifs chaque année dans le monde, pour la plupart dans les pays pauvres où seulement 60 % des femmes enceintes infectées avec le VIH bénéficient d’un traitement.

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