Thursday, April 25, 2024
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Ranmase: l’Haïti d’après-élection, un futur en pointillé

En levée de rideau de cette émission qui s’était proposée de faire le diagnostic de la situation actuelle en perspective des défis de la nouvelle administration qui prendra les rênes du pouvoir le 14 Mai prochain, les trois journalistes révoqués à la TNH pour leurs « positions politiques » favorables à Mirlande Manigat pendant la campagne présidentielle, à savoir Eddy Jackson Alexis (rédacteur en chef), Josias Pierre (responsable de rubrique culturelle) et Innocent Jacques déballaient en public les « vices cachés » du directeur général de la Télévision,

M. Pradel Henriquez qui serait, selon ces derniers,  un opportuniste qui aurait, à maintes reprises, durant la campagne, manifesté son inquiétude face à une éventuelle victoire de Michel Martelly dans la présidentielle.

« Aujourd’hui, il est le plus zélé que tous, plus royalistes qu e roi au point qu’ils commencent lui-même à faire le grand nettoyage comme s’il était le plus Mickiste des partisans de l’ancien chanteur », s’est emporté Eddy Jackson Alexis. L’avocat de M. Henriquez qui a appelé en direct à l’émission a confirmé la citation au correctionnel qui a été faite pour les concernés (ils ont reçu le document du parquet pendant leur présence à la radio) et précisé que les journalistes limogés devront répondre des accusations de vols de chèques et sur l’orientation sexuelle douteuse (homo)  du directeur de la Télévision.

En deuxième partie de l’émission, le Dr Prince Pierre Sonson a fait un rapide coup d’œil sur la nouvelle configuration politique du pays avec la victoire de Michel Martelly à la présidence pour parler des choix résolument mauvais des structures politiques traditionnels qui ont toujours priorisé les morcellements au lieu de privilégier les regroupements et l’opportunisme politique qui se dégage avec des dirigeants de partis qui commencent déjà à s’attirer les faveurs u nouveau pouvoir pour expliquer la faillite de la société politique. « Ils ont fait l’expérience avec le pouvoir Préval avec les résultats que l’on sait et aujourd’hui, ils tentent de faire la même chose avec Michel Martelly pour la mort lente et certaine des familles politiques traditionnelles », a déploré l’ancien sénateur lavalas qui conseille aux hommes politiques de laisser à la nouvelle équipe toute sa latitude pour constituer son équipe en prévision des  programmes qu’elle s’était elle-même choisis.

Le professeur Jean Vernet Larose croit lui-même que les intérêts de la majorité numériques et ceux de la minorité stratégique devront être pris en compte si la nouvelle équipe ne veut pas créer un déséquilibre qui pourrait à la longue nuire à ses plans.  S’adressant au  vainqueur de la dernière présidentielle, Vernet Larose indique que celui-ci doit chercher en toute circonstance à défendre l’identité nationale face à l’étranger. « Le compas dont vous vous êtes dit président était une réponse à  l’invasion de la musique cubaine sur le marché et j’espère que vous comprendrez  aussi que le pays voudra tout aussi bien s’affirmer et résoudre ce grave  problème de dépendance par rapport au blanc », a dit Vernet Larose qui a aussi  osé la problématique du défi foncier en Haïti et particulièrement dans la capitale. « Une étude réalisée en 2000 avait préconisé que l’on déplace 1,2  million de personnes de la région métropolitaine vivant dans des zones à  risque ; il faudra tôt ou tard revenir sur cette affaire car, l’existence de la nation est carrément menacée », a déploré le professeur de sociologie politique  à l’UEH.

Celui-ci a aussi reproché Michel Martelly et Wyclef de n’avoir rien fait pour permettre aux artistes de vivre de leur métier alors que ces deux  musiciens célèbres ont de l’argent de la notoriété. « En 1998, 5000 peintres  vivaient de leurs œuvres alors qu’aujourd’hui, aucun d’eux ne peut gagner leur vie à partir de la peinture », dénonce le professeur Larose. Le dernier  intervenant à l’émission était le professeur de économie environnementale, Marc’Onel Louissaint qui a expliqué le choix de M. Martelly par le fait que le  peuple en a marre des politiciens traditionnels. « Il aime Mme Manigat mais, il croit quand même que celle-ci est issue de la société politique traditionnelle et ne peut apporter les changements dont il rêve », a dit Marc’Onel qui  conseille à la nouvelle équipe de valoriser l’humain et de chercher à développer  et exploiter les ressources de notre sous-sol pour ne pas dépendre tout le temps de la charité du blanc. 

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