Dorchester, MA – 30 Avril 2025- PAR YVES CAJUSTE, InfoHaïti.net – Sous le thème « Bâtir une main-d’œuvre révolutionnaire : 250 ans d’innovation en apprentissage », plus de 250 apprentis issus de divers secteurs se sont réunis aujourd’hui au sein de l’International Brotherhood of Electrical Workers, Local 103 (IBEW Local 103) à Dorchester pour célébrer la Journée Nationale de l’Apprentissage.
Des jeunes en formation dans les métiers du bâtiment, des technologies de l’information, des sciences de la vie, de l’hôtellerie ou encore de l’éducation préscolaire se sont retrouvés pour une journée de reconnaissance, d’inspiration et d’échanges.
« C’est le moment le plus exaltant pour être électricien depuis l’invention de l’ampoule ! », a lancé Lou Antonellis, directeur de Local 103, en saluant les 2 000 apprentis en électricité et télécommunications qui se forment dans un centre de « formation ultramoderne juste en face ». Il a rappelé que l’apprentissage n’est pas une innovation récente : il s’agit d’une tradition remontant aux associations d’artisans d’autrefois en Europe, et qui, en Amérique, fut déjà présente avant la Révolution.
Paul Revere, l’un des Pères fondateurs et célèbre apprenti de l’histoire coloniale, était présent ce midi au local de la IBEW sous forme de personnage historique pour rappeler cette filière d’excellence qui perdure depuis 250 ans.
Les piliers de l’apprentissage au Massachusetts
Lou Antonellis a souligné l’importance de la collaboration entre le mouvement syndical, les entreprises et le gouvernement de l’État. « Ce sont les trois piliers qui soutiennent et réalisent la promesse de l’apprentissage « enregistré », a-t-il déclaré. Le Massachusetts est aujourd’hui un leader national en matière de développement de la main-d’œuvre et de programmes d’apprentissage enregistrés.
La Secrétaire au Travail et au Développement de la Main-d’œuvre, Lauren Jones, a pris la parole pour rendre hommage à tous les partenaires présents. Elle a salué les efforts de MassHire, de la Division of Apprentice Standards (DAS), des syndicats et des employeurs, qui ont contribué à faire de cette journée un succès.
Un modèle en pleine expansion
Depuis l’entrée en fonction de l’administration Healey-Driscoll, plus de 9 300 nouveaux apprentis ont été enregistrés, avec pour objectif de franchir le cap des 10 000 d’ici la fin de l’année. Parmi eux, plus de 1 800 apprentis opèrent dans de nouveaux secteurs tels que le soutien informatique, les essais cliniques en biotechnologie ou la mécanique automobile.
Lauren Jones a également mentionné les 200 nouveaux programmes enregistrés, ainsi que les 10 millions de dollars de subventions et l’extension des crédits d’impôt offerts aux employeurs engagés dans l’apprentissage. Elle a souligné l’importance de l’équité, de la diversité et de l’inclusion dans la modernisation de ces parcours.
« Ce que nous faisons aujourd’hui, c’est construire l’avenir du Commonwealth »
De son côté, la lieutenante-gouverneure Kim Driscoll a partagé son expérience personnelle en évoquant son époux, maçon de seconde génération et ancien apprenti du Local 3. « L’apprentissage, c’est bien plus qu’un emploi : c’est un chemin vers un avenir stable, un bon salaire, une retraite digne, » a-t-elle affirmé.
Mme Driscoll a rappelé que tout le monde ne bénéficie pas d’une porte d’entrée vers un métier comme son mari, mais que les programmes d’apprentissage sont justement conçus pour élargir ces opportunités. « Ce que nous faisons aujourd’hui, c’est construire l’avenir du Commonwealth », a-t-elle ajouté.
En clôture de cérémonie, la lieutenante-gouverneure a remis une proclamation officielle désignant cette date comme « Journée de l’Apprentissage du Massachusetts ». Elle a appelé toutes les industries à adopter les programmes d’apprentissage enregistré pour combler les pénuries de main-d’œuvre qualifiée et maintenir la compétitivité de l’État.
Une foire de l’apprentissage s’est tenue en marge de l’événement, donnant l’occasion aux participants de découvrir les programmes disponibles, d’échanger avec des employeurs et de s’informer sur les métiers en forte demande.
« L’apprentissage est un vecteur de transformation sociale, » a conclu Lauren Jones. « Il symbolise la promesse que chaque personne motivée peut accéder à une carrière digne et enrichissante. »
