Londres – Sources : Presse européenne – INFOHAITI.NET- Lors d’une réunion organisée à Londres, les alliés européens de l’Ukraine ont réaffirmé leur soutien à Kiev face à la Russie. La France et le Royaume-Uni ont proposé une trêve d’un mois couvrant les airs, les mers et les infrastructures énergétiques. Emmanuel Macron et Keir Starmer ont présenté cette initiative comme un moyen de limiter les hostilités tout en maintenant une pression diplomatique sur Moscou.
Keir Starmer a également annoncé la création d’une « coalition des bonnes volontés » pour préparer un futur accord de paix, bien que plusieurs pays européens restent divisés sur cette approche. L’objectif commun demeure toutefois le renforcement des capacités de défense européennes face à la menace russe, avec une augmentation des budgets militaires, comme l’a souligné le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte.
Justin Trudeau, seul dirigeant nord-américain présent, a exprimé sa méfiance envers Vladimir Poutine et a réaffirmé l’engagement du Canada envers l’Ukraine jusqu’à l’obtention d’une paix durable. Il n’a cependant pas précisé l’ampleur de l’appui canadien, en raison de l’imminence du changement de leadership au sein du Parti libéral du Canada.
Cette réunion intervient dans un contexte de tensions accrues entre l’Ukraine et les États-Unis. Washington a laissé entendre que Volodymyr Zelensky pourrait être écarté s’il ne se montre pas plus conciliant envers Moscou. Donald Trump a vivement critiqué le président ukrainien, le sommant de négocier un accord de paix sous peine de perdre le soutien américain.
Pendant ce temps, les États-Unis et la Russie ont engagé des discussions sans inclure l’Ukraine ni les Européens, suscitant des inquiétudes quant à une possible mise à l’écart de Kiev dans les négociations futures.
En parallèle des efforts diplomatiques, Londres et Paris ont annoncé des mesures concrètes pour soutenir l’Ukraine, notamment un nouvel accord de défense permettant à Kiev d’acheter 5000 missiles de défense aérienne pour 1,6 milliard de livres sterling. Le Royaume-Uni a aussi accordé un prêt de 2,26 milliards de livres pour renforcer les capacités militaires ukrainiennes.
Enfin, Justin Trudeau a annoncé de nouvelles sanctions contre 10 individus et 21 entités russes liées aux forces paramilitaires et à l’extraction de ressources. Ces sanctions visent à limiter les capacités militaires de la Russie et à perturber son réseau d’influence en Ukraine et en Afrique.
L’avenir du soutien occidental à Kiev repose désormais sur la capacité des Européens à maintenir leur engagement militaire, alors que l’appui des États-Unis devient incertain. La question de l’inclusion de l’Ukraine dans l’OTAN reste en suspens, avec une opposition américaine persistante. Pour de nombreux experts, la véritable interrogation demeure : l’Europe pourra-t-elle soutenir l’Ukraine sur le long terme sans l’appui américain ?
