Tuesday, April 23, 2024
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Les dossiers des trois premier-ministrables pas blancs comme la neige

Après le rejet du choix de son premier-ministre désigné Daniel Gerard Rouzier par la chambre basse, le président Michel Joseph Martelly est contraint d’en désigner un nouveau mais, la tâche ne s’annonce pas des plus aisées. Obligé de prendre l’avion assez souvent (il devrait encore laisser le pays cette fin de semaine pour une tournée en Europe) et ne maîtrisant pas très bien les techniques de la négociation et de la persuasion pour n’être lui-même qu’un novice en politique, il a mis sur pied une commission comprenant entre autres les deux frères Magnard-Paul, par ailleurs ses conseiller politique et chef de cabinet pour faciliter l’entente avec les présidents des deux chambres et les blocs politiques au parlement en vue de s’assurer que le prochain choix sera le bon pour la primature.
Encore là, le président Martelly essuie des critiques car, cette formule de négociation indirecte avec le parlement est non seulement nouvelle mais, inconstitutionnelle. Le sénateur Jean Hector Anacasis est le premier à s’étonner de cette innovation cousue de fil Micky et qui est non sans rappeler, dit-il, un aventurisme connu vers le début du règne du général Paul Eugène Magloire (kanson fer). En tout cas, trois noms de premier-ministrables sortent des rangs et aucun des trois ne semble jouir d’une confiance aveugle dans les milieux intéressés et au parlement.

Mais le plus honni de tous semble être l’ancien ministre de la Transition Boniface-Latortue que les lavalassiens ne pardonnent pas du tout l’arrogance et la détermination à poursuivre des éléments de l’ancien régime du président Aristide. Et de toute évidence, Bernard Gousse aurait des difficultés à satisfaire aux exigences du parlement puisqu’il ne détient pas de certificat de décharge pour le poste de ministre qu’il avait déjà occupé.

Le notaire et ancien candidat à la présidence, Jean Henri Ceant a la côte au parlement mais, un rapport non encore rendu public de l’UCREF (Unité Centrale de Renseignement Financier) semble l’incriminer dans bien de transactions douteuses réalisées pendant les mandats de présidence lavalas. Ce handicap peut lui être fatal alors que le premier ministre démissionnaire pour lequel la communauté internationale ferait le lobby a lui même pour fardeau le bilan peu reluisant de l’administration passée et la CIRH qui tarde à délivrer.
Jean-Max Bellerive qui est un homme de l’ancien système (Martelly est élu sous la base du changement qu’il a prôné) n’a pas que des amis au parlement. Autrement, la partie n’est pas facile pour Michel Joseph Martelly qui risque de faire le bilan de ses 100 premiers au timon des affaires de l’Etat sans une nouvelle équipe à ses côtés !
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