Port-au-Prince – Par YPM – A l’initiative de partis politiques de l’opposition, de groupes organisés de la société civile qui réclament le départ du Président Jovenel Moïse s’est tenu un procès symbolique du Président Jovenel Moïse dans un hôtel de la capitale ce vendredi 19 février 2021, à travers un tribunal populaire composé de la partie défenderesse (défenseurs de Jovenel Moïse) et la partie civile (l’opposition).
Après des heures de discussions avec des arguments et contre arguments, le juge de siège a fini par trancher en faveur de la partie civile qui s’est, durant tout ce procès symbolique, appuyé ses argumentaires sur de nombreuses décisions prises par le Président Jovenel Moïse à coups de décrets jugés illégaux et celle de prolonger son mandat au-delà du 7 février 2021.
Bien que dès le départ, l’assistance savait déjà l’issue des débats, la partie civile peu convaincante a tenté de démontrer les différences initiatives prises par le pouvoir en place afin de mener à bien la barque nationale.
Des hommes politiques de l’opposition, cinéastes, personnalités de la société civile, écrivains et étudiants qui composaient en grande partie l’assistance ont salué cette démarche car selon eux, il y a une dictature qui est train de s’installer progressivement dans le pays du fait qu’il y a un seul pouvoir qui a pratiquement mis hors-jeu les autres pouvoirs en les rendant systématiquement dysfonctionnels.
Suite à ce procès à travers lequel le pouvoir en place a été reconnu coupable, les instigateurs de ce tribunal populaire annoncent une marche le 28 février prochain en vue de dire non à la dictature.
