Monday, June 16, 2025
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La communauté haïtienne de Brockton célèbre les 222 ans de la création du drapeau haïtien

« Le 18 mai n’est pas seulement une date, c’est un cri du cœur, un symbole de résistance, d’unité et de liberté »

Brockton, 17 Mai 2025 – PAR YVES CAJUSTE, InfoHaïti.net –  La communauté haïtienne de Brockton a célébré  le 222e anniversaire de la création du drapeau haïtien, lors d’un événement organisé par Haitian Community Partners (HCP) en partenariat avec les Brockton Public Schools.  Cette commémoration s’est déroulée à Brockton High School, en présence d’un grand nombre d’élèves d’origine haïtienne issus des établissements publics de la ville et de South Esaton Vocational School.

Joshua Exantus, entrepreneur, principal orateur à la cérémonie de commémoration des 222 ans de création de la fête du Drapeau haïtien ce vendredi

Plusieurs personnalités locales ont honoré de leur présence cette initiative, dont Karlene D. Brizzard, présidente du conseil d’administration de HCP, Tony Rodrigues et Tim Sullivan, membres du comité scolaire, ainsi que M. Kevin McCaskill, directeur de la Brockton High School.

LaCette com mémoration a été ponctuée de discours, notamment ceux de Mme Marline Amedée, PDG de Haitian Community Partners, et de Dr. Priya Tahiliani, surintendante des écoles publiques de Brockton qui ont salué la richesse culturelle et la résilience de la communauté haïtienne, tout en soulignant l’importance de l’éducation, de l’histoire et de l’unité.

Josué Exantus, entrepreneur et résident de la ville a livré le discours principal, revenant sur l’origine du drapeau haïtien et sur la profondeur de sa signification historique et culturelle.

« Le 18 mai n’est pas seulement une date, c’est un cri du cœur, un symbole de résistance, d’unité et de liberté. Lorsqu’un peuple connaît son histoire, il comprend mieux sa valeur et sa place dans le monde », a-t-il déclaré.

Il a ensuite retracé la création du drapeau haïtien, le 18 mai 1803 à Arcahaie, à une époque où Haïti était encore une colonie française, marquée par l’esclavage, la souffrance et les divisions sociales.

« Ce drapeau n’est pas un simple tissu ; il est le témoin d’un rêve devenu réalité, celui d’un peuple libre », a-t-il souligné avec émotion.

Le drapeau, a souligné M. Exantus, est devenu un symbole d’espoir et de résistance. Il a envoyé au monde un message clair : le peuple haïtien était prêt à s’unir pour une cause commune — la liberté.

Josué Exantus a évoqué plus soin dans son discours la bataille de Vertières, survenue le 18 novembre 1803, 18 mois après la création du drapeau. Ce fut l’ultime affrontement contre l’armée française de Napoléon Bonaparte, l’une des plus puissantes de l’époque. Les combattants haïtiens, pour la plupart d’anciens esclaves, se sont battus non pour des conquêtes, mais pour leur liberté, leur dignité, leur avenir :

« À Vertières, nos ancêtres ont prouvé que l’impossible n’existe pas quand un peuple se tient debout. »

Malgré la puissance militaire française, les troupes haïtiennes ont remporté la victoire. Ce triomphe a démontré que le courage et l’unité pouvaient triompher de la force brute. Il a ouvert la voie à une réalisation encore plus grande.

Le 1er janvier 1804,  six semaines  après la bataille de Vertières, Haïti a proclamé son indépendance, devenant la première république noire au monde, fondée par des personnes anciennement réduites en esclavage. Cette indépendance fut une victoire universelle, source d’inspiration pour les peuples opprimés d’Amérique latine, des États-Unis et d’Afrique.

Le drapeau bleu et rouge est devenu un symbole pour tous ceux qui croient en la liberté et en la justice. Des penseurs et leaders du monde entier ont vu dans la naissance d’Haïti la preuve que l’esclavage pouvait être aboli et que la dignité humaine pouvait renaître de la souffrance.

Josué Exantus a également abordé les défis actuels auxquels fait face Haïti : instabilité politique, pauvreté extrême, manque d’infrastructures, catastrophes naturelles, violence et domination de certains territoires par des groupes armés. Il a mentionné les difficultés en matière d’éducation, de santé et d’accès à l’emploi, ainsi que l’exode massif des Haïtiens vers d’autres pays, notamment la République dominicaine, le Chili, le Brésil et les États-Unis :

« Haïti vit des jours difficiles, mais l’espoir survit. Il réside dans la jeunesse, dans les rêves et dans les gestes de fraternité. »

Enfin, s’adressant directement aux jeunes présents, il a souligné leur rôle crucial dans la renaissance d’Haïti :

« Vous incarnez la promesse d’un avenir meilleur. Ne laissez jamais quiconque vous faire croire que vous êtes impuissants face au changement.  »

« L’avenir d’Haïti commence ici et maintenant, dans vos esprits éclairés, vos cœurs engagés et vos actions concrètes. »

 

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