n critiquant simultanément les candidats Jude Célestin, Moïse Jean-Charles et Jean Henry Céant, l’ancien président Jean-Bertrand Aristide a offert du pain béni à Jovenel Moïse, candidat du PHTK. C’est la thèse défendue par l’ancien sénateur et chef de file de LAPEH, Jean Hector Anacacis. Il croit plus loin que JBA a chanté le libéra des candidats du « secteur démocratique » quand il a proféré des menaces de « dechoukaj ».
Le responsable de la Ligue alternative pour le progrès et l’émancipation d’Haiti, Jean Hector Anacacis, a littéralement tapé sur les doigts de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide ce lundi. Alors qu’il était l’invité de la matinale de Magik9, l’ancien sénateur a déploré les frasques de l’homme fort de Tabarre qui n’auront pas aidé à conjurer la défaite du « secteur démocratique » dans les scrutins du 20 novembre. « Jean Bertrand Aristide a attaqué les trois autres candidats de sa famille politique, Jude Célestin, Jean Charles Moïse et Jean Henry Céant. Il a fait le jeu du candidat du PHTK, Jovenel Moïse. Celui-ci a été conforté », a analysé Jean Hector Anacacis qui souligne également que les trois candidats ont mordu à l’hameçon en s’attaquant en retour à JBA. « J’avais conseillé à Jude Célestin de ne pas faire le jeu machiavélique de M. Aristide ».
Plus loin, Jean Hector Anacacis indique que le représentant national de Fanmi Lavalas a signé la débâcle du secteur démocratique quand il a proféré des menaces de « dechoukaj » s’il n’y a pas d’élections libres et démocratiques dans le pays. « Par ce discours, JBA a chanté le libéra de Jean Charles Moïse, de Jude Célestin, de Jean Henry Céant et de Maryse Narcisse. Car le secteur 184 de l’année 2004 va se ranger derrière le candidat du PHTK », estime-t-il, soulignant que ces déclarations éveillent de mauvais souvenirs. « Il faut le reconnaître, on peut reprocher le régime de Martelly de corruption, mais on ne peut pas le reprocher de persécution ou de chasse aux sorciers », a-t-il fait remarquer.
L’ancien sénateur Anacacis pense que l’ancien président Jean-Bertrand Aristide aurait dû faire alliance avec LAPEH ou signé un pacte de non-agression durant la campagne électorale durant le premier tour. « Tout royaume divisé est appelé à disparaître. Jean-Bertrand Aristide a effrayé tout le monde car il s’est rendu compte qu’il ne pouvait pas gagner. Il a ainsi renforcé Jovenel Moïse », a-t-il déploré.
Jean Daniel Sénat