Friday, December 6, 2024
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Haïti-Elections: Jude, Moïse et Maryse en contestation

Comme promis, le Conseil électoral provisoire (CEP) a publié dans la soirée du 28 novembre 2016 les résultats préliminaires de la présidentielle du 20 novembre. Jovenel Moïse est le potentiel gagnant du scrutin avec 55,67 % des votes exprimés. Si certains parmi les 26 autres candidats acceptent déjà la défaite, d’autres, en revanche, dénoncent un complot du CEP en accord avec la communauté internationale et la classe économique du pays.

Les trois poursuivants immédiats, à savoir Jude Célestin de la Ligue alternative pour le progrès et l’émancipation d’Haïti (LAPEH), Jean Charles Moïse de la Plateforme politique Pitit Dessalines, Maryse Narcisse de Fanmi Lavalas, ont tous rejeté ces résultats rendus publics par l’organe électoral. Selon ces prétendants, l’heure est à la bataille juridico-politique.

Ce qui explique clairement qu’en plus de la voie légale que prévoit le décret électoral qu’est la contestation, ces candidats envisagent également de mener sur le terrain une bataille politique. Les esprits sont surchauffés. À l’appel de Maryse Narcisse, les partisans de Fanmi Lavalas tentent de continuer d’occuper le pavé pour dénoncer et empêcher l’adoption de ces résultats qui, selon la candidate, est un « coup d’État électoral ». Fanmi Lavalas, déclare Mme Narcisse, ne reconnaît pas la délibération du Conseil électoral provisoire qui ne respecte pas le principe démocratique “une personne, une voix”. Ce, pour dénoncer la mise à l’écart des 10 % de procès verbaux entachés d’irrégularités, selon l’organe électoral. Maryse Narcisse a affirmé que Fanmi Lavalas procédera à la contestation des résultats par voie légale pardevant le Bureau du contentieux électoral national (BCEN).

Les réactions du leader de la plateforme Pitit Dessalines, Jean Charles Moïse, sont proches de la candidate de Fanmi Lavalas. L’ancien sénateur du département du Nord annonce déjà le début d’une bataille juridico-politique pour faire face à ce « coup d’État électoral » orchestré par l’international et la classe économique du pays.

L’ancien parlementaire, qui croit qu’avec sa popularité il est impossible qu’il recueille seulement 118 142 voix, exige que les procès-verbaux écartés soient comptabilisés. Car, selon lui, ces procès-verbaux sont en majeure partie issus du département du Nord où il a un électorat favorable susceptible de le placer en position confortable pour un éventuel deuxième tour avec le candidat du Parti haïtien Tèt Kale (PHTK), Jovenel Moïse.

De son côté, Jude Célestin, qui, lors des élections de 2015 avait la possibilité d’affronter Jovenel Moïse au deuxième tour, dénonce une tricherie, un coup organisé par un réseau mafieux qui tente de monopoliser la chose politique en Haïti. Il a fait savoir que le PHTK a mal gagné les élections en raison du fait qu’il n’y a eu aucune manifestation de joie au sein de la population. C’est pourquoi M. Célestin n’écarte pas la possibilité de contester ces résultats au BCEN et de faire preuve de désobéissance contre ce secteur qui veut prendre le pays en otage. Comme il l’a fait au sein du fameux G8, le candidat de Lapeh demande au conseil électoral d’exclure les tricheurs de la course. Une course qui, pour la plupart des observateurs, semble être enfin achevée.

Fusion, Renmen Haïti, Unir acceptent la défaite

Alors que Fanmi Lavalas, Pitit Dessalines et Lapeh restent encore mobilisés, la Fusion des sociaux-démocrates haïtiens, l’Union nationale pour l’intégrité et la réconciliation (Unir), Renmen Haïti et certains des partis politiques peu signifiants capitulent et endossent la défaite. La candidate de la fusion, Edmonde Supplice Beauzile, a salué la victoire de Jovenel Moïse, qui, selon l’ancienne sénatrice du département du Centre, avait non seulement les moyens économiques pour mener sa campagne, mais également un momentum favorable. Elle encourage le potentiel gagnant de trouver un consensus à l’aide d’un dialogue national afin de pouvoir relever Haïti de cette situation de mendicité.

C’est pratiquement le même son de cloche chez Jean Clarens Renois de Unir et Jean Henry Céant de Renmen Ayiti qui n’ont pas changé de discours. Ces leaders ont reconnu leur défaite et s’engagent à privilégier les intérêts supérieurs de la nation. Ces anciens candidats félicitent le potentiel gagnant Jovenel Moïse. Du coup, ils l’encouragent à préserver la dignité du peuple haïtien et à conduire le pays sur le chemin de l’unité et de la souveraineté.

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