Port-au-Prince – Par Gérald Bordes – L’histoire se répète dans le football haïtien. Comme lors de la saison précédente, l’ouverture du championnat national a été perturbée par un conflit opposant les arbitres aux instances dirigeantes. Initialement prévue pour le dimanche 16 mars 2025, la première journée a été reportée à la dernière minute après que la Commission nationale des arbitres (CONA), dirigée par l’arbitre international Wilson Tilus, a informé la Commission d’organisation, présidée par Me Yvon Sévère, du refus des officiels d’assurer l’arbitrage des rencontres.
Dans une note officielle, Me Sévère a déploré cette décision, rappelant que les frais de déplacement avaient pourtant été versés aux arbitres concernés. Il a assuré que de nouvelles directives concernant la suite de la compétition seraient communiquées prochainement.
De leur côté, les arbitres, représentés par l’Association nationale des capitaines d’arbitres haïtiens, ont soumis quatre revendications majeures à la CONA avant d’accepter de reprendre leurs fonctions. Ils exigent notamment :
- Le paiement des frais d’entraînement 2024 des arbitres internationaux basés aux États-Unis.
- Une revalorisation des indemnités de match.
- La livraison des équipements promis depuis la saison précédente.
- Une prise en charge complète des frais de déplacement, d’hébergement et de repas, avec un paiement anticipé.
Ce bras de fer met en lumière les tensions récurrentes entre les instances arbitrales et le bureau fédéral, compromettant ainsi le bon déroulement de la compétition. Alors que les supporters attendent impatiemment le coup d’envoi du championnat, beaucoup espèrent qu’un accord sera rapidement trouvé afin que le football puisse reprendre sur les terrains.
Dans un pays où la population est durement éprouvée par la violence des gangs, le football demeure un exutoire essentiel. Affaire à suivre…