L’organisation du Mondial de football en 2030 a été attribuée officiellement, mercredi, à l’Espagne, au Portugal et au Maroc, avec trois matchs en Amérique du sud, et celui de 2034 aura lieu en Arabie saoudite.
Paris- France – Pour l’exemplarité, on repassera. Sans surprise, puisqu’il n’y avait pas d’autres candidatures, la Fifa a attribué l’organisation des Coupes du monde 2030 et 2034 au groupement Espagne-Portugal-Maroc et à l’Arabie Saoudite, mercredi 11 décembre.
Pour le Mondial 2030, l’organisation de trois matchs en Amérique du sud, afin de fêter le centenaire de la première Coupe du monde en Uruguay, n’a pas fini de faire couler de l’encre. Pour ce qui est de l’Arabie saoudite, les mêmes problématiques soulevées lors de la compétition au Qatar ressurgissent.
Parce que c’est “une gabegie écologique”
Comme le Mondial 2026, les suivants se disputeront, eux aussi, avec 48 équipes, au lieu de 32 précédemment, ce qui occasionne nécessairement plus de matchs à organiser et donc plus de supporters, venant des quatre coins du monde en avion, à accueillir.
Pour fêter le “Mondial du centenaire” en 2030, la Fifa a pris la décision d’organiser trois matchs en Uruguay, en Argentine et au Paraguay. C’est une “gabegie écologique” selon Aurélien François, auteur de l’ouvrage De la responsabilité à l’utilité sociale du sport : un secteur au défi de changements sociétaux, puisque les supporters et les équipes concernées devront traverser l’Atlantique. “On sait que l’empreinte carbone d’un tel évènement est due à 80% aux transports, notamment à l’avion. Forcément sur trois continents, cela va les multiplier d’autant plus”, ajoute Antoine Miche, fondateur de Football Ecologie France.
En 2034, le Mondial sera organisé sur un seul et même territoire, mais dans un pays qui est loin d’être un modèle du genre dans la transition écologique. L’Arabie saoudite ne dispose, pour l’heure, que de deux des 14 stades d’une capacité d’au moins 40 000 spectateurs requis. Elle devra donc construire de nouvelles enceintes et en a notamment prévu une, futuriste, à Qiddiya. Un stade perché sur le mont Tuwaiq, et dont les façades seront équipées de nombreux écrans et LED. Un lac de refroidissement dit “écologique” sera construit directement sous le stade et, selon les futurs organisateurs, utilisera la récupération des eaux de pluie des environs pour refroidir le système de climatisation. A condition qu’il pleuve…