Friday, December 13, 2024
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Ce que l’on sait sur la tentative d’assassinat de Donald Trump

Butler, Pennsylvanie – (Agence France Presse) – Ce que l’on sait de la tentative d’assassinat de l’ex-président américain Donald Trump, blessé à l’oreille par des tirs samedi lors d’un meeting de campagne à Butler, en Pennsylvanie.

L’ancien président de 78 ans, y tenait son dernier meeting avant la convention républicaine qui débute lundi à Milwaukee (Wisconsin), et au terme de laquelle il doit être officiellement investi candidat du Parti républicain à la présidentielle de novembre prochain.
Le récit de la fusillade

En chemise blanche et blazer sombre, une casquette rouge siglée « MAGA » (Make America Great Again) sur la tête, Donald Trump dénonce l’immigration illégale quand des tirs retentissent à 18 h 08, heure locale.

« Regardez ce qui vient de se passer… », dit-il, avant d’être interrompu par une succession rapide de quatre coups de feu.

Donald Trump porte la main à son oreille droite, sous les cris de « À terre ! », avant un cinquième puis un sixième tir.
L’ancien président se recroqueville derrière son pupitre, alors que des membres des services secrets se précipitent autour de lui et que des cris d’effroi fusent dans l’assistance.

De nouveaux coups de feu retentissent, des membres du public se jettent à terre et d’autres agents se précipitent sur la scène.

Dix-sept secondes après les premiers tirs, un dernier retentit.

Après avoir rapidement échangé des instructions, les agents des services secrets aident l’ancien président, la chevelure ébouriffée, à se relever.

« Laissez-moi prendre mes chaussures », dit-il, alors que les forces de sécurité forment un cercle autour de lui.

Le visage ensanglanté, il lève le poing vers la foule, qui lui répond par des acclamations.

Deux minutes à peine après le début de la fusillade, il est escorté hors de scène, casquette en main, avant de s’engouffrer dans un imposant véhicule noir.

Trump dit avoir « senti la balle »

Donald Trump a fait un premier récit de la fusillade à 20 h 42 sur son réseau social Truth Social.

« J’ai été touché par une balle qui a transpercé le haut de mon oreille droite », a-t-il écrit.

« J’ai tout de suite su que quelque chose n’allait pas car j’ai entendu un sifflement, des coups de feu, et j’ai immédiatement senti la balle déchirer la peau », a-t-il détaillé.

Quelques heures plus tard, il a été vu descendre sans aide de son avion, selon une vidéo postée sur les réseaux sociaux par sa directrice adjointe de communication.

Son équipe de campagne a confirmé samedi soir que l’ex-président avait l’intention de se rendre à la convention républicaine après avoir subi un examen médical à l’hôpital à titre de précaution.

De son côté, la Maison Blanche a indiqué que Joe Biden, qui doit affronter Donald Trump à l’élection de novembre, avait été informé de l’incident à 18 h 50.

« Il n’y a pas de place pour ce genre de violence en Amérique », a affirmé le président à Rehoboth Beach, Delaware, où il se trouvait pour le week-end.

Peu avant 22 h 30, son cabinet a indiqué qu’il s’était entretenu avec Donald Trump et regagnait la Maison Blanche.

Le tireur tué et identifié

Le tireur présumé, qui a été abattu, a été identifié par le FBI comme étant « Thomas Matthew Crooks, 20 ans, de Bethel Park, Pennsylvanie », selon les médias américains.

Une vidéo, publiée par le site TMZ, spécialisé dans l’actualité des célébrités, montre le tireur allongé sur le ventre, sur le toit d’un immeuble et tenant un fusil.

« L’homme a de longs cheveux bruns et il semble porter chemise grise, pantalon kaki. Comme vous pouvez le voir il essaye de viser soigneusement une cible au loin avant de tirer », commente TMZ.

Lors d’une conférence de presse samedi soir, le FBI a confirmé que les tirs étaient bien une « tentative d’assassinat ».

Les services secrets américains ont affirmé dans un communiqué que le tireur présumé avait « tiré plusieurs coups de feu en direction de la scène depuis une position élevée située à l’extérieur du rassemblement » avant d’être « neutralisé » par les agents.

Des images non vérifiées montrent le corps de l’assaillant présumé, gisant sur le toit incliné d’un bâtiment bas d’où il a tiré.

De nombreux témoins ont déclaré avoir vu le tireur avant la fusillade et avoir alerté la police de Butler qui a affirmé avoir « répondu à un certain nombre de rapports d’activité suspecte », sans donner plus de précisions.

Selon des médias américains, le tireur était armé d’un fusil semi-automatique AR15.
Un mort, deux blessés graves

Un participant au meeting a été tué et deux autres grièvement blessés, tous des hommes adultes, selon la police.

Deux témoins ont indiqué à des médias américains avoir vu un homme mortellement blessé à la tête.

« L’homme derrière moi a été atteint d’un tir à la tête, il est mort sur le coup et […] une femme semblait avoir été touchée à l’avant-bras et à la main », a témoigné un homme seulement identifié par le prénom Joseph sur la chaîne NBC News.

« Violence politique »

« La violence politique n’est jamais acceptable », a condamné le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, dans une publication sur X.

Le chef de la majorité démocrate au Sénat américain, Chuck Schumer, s’est dit « horrifié ».

« Pas de place pour la violence politique dans notre démocratie », a également réagi l’ex-président démocrate Barack Obama.

« Bien que nous ne sachions pas encore exactement ce qui s’est passé, nous devrions tous être soulagés que l’ancien président Trump n’ait pas été grièvement blessé, et mettre à profit ce moment pour renouveler notre engagement [à faire preuve] de civilité et de respect en politique », a-t-il écrit sur X.

« Cet acte horrible de violence politique dans un rassemblement de campagne pacifique n’a pas de place dans ce pays », a renchéri le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson.

Le sénateur J.D. Vance, un des colistiers putatifs de Donald Trump, a lui incriminé les mises en garde des démocrates contre le risque de dérive autoritaire en cas de victoire du candidat républicain.

« Le postulat central de la campagne de Biden est de dire que le président Trump est un fasciste autoritaire qu’il faut arrêter à tout prix. Cette rhétorique a directement conduit à la tentative d’assassinat du président Trump », a-t-il affirmé.

 

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