Wednesday, April 24, 2024
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7 Févier et passation de pouvoir

Elections 2010 : la date du 7 février pourrait ne pas être respectée pour la passation du pouvoir
La diplomatie occidentale très présente en Haïti dans la recherche d’une solution à l’impasse politique née des résultats controversés des élections du 28 Novembre dernier commence à envisager la possibilité que la date fatidique et constitutionnelle du 7 Février 2011 ne soit pas respectée pour la passation du pouvoir à Port-au-Prince.

Elections 2010 : la date du 7 février pourrait ne pas être respectée pour la passation du pouvoir
La diplomatie occidentale très présente en Haïti dans la recherche d’une solution à l’impasse politique née des résultats controversés des élections du 28 Novembre dernier commence à envisager la possibilité que la date fatidique et constitutionnelle du 7 Février 2011 ne soit pas respectée pour la passation du pouvoir à Port-au-Prince
La France prévoit que les résultats définitifs pourraient être connus vers le début de Février; ce qui repousserait évidemment la date de l’entrée en fonction du nouveau chef de l’Exécutif. En effet, les équipes d’experts de l’Organisation des Etats américains souhaitées par le président René Préval pour évaluer le processus électoral dans son ensemble avec recomptage des bulletins ne seront dans le pays que dimanche et ne pourront commencer à travailler que lundi prochain. Jusqu’à présent, un flou persiste sur la portée et la dimension de ce travail et dans les grands couloirs de la diplomatie occidentale, l’on semble douter  du caractère sérieux et impartial de ce travail quand on connait la tradition des rapports de l’Organisation hémisphérique avec le pouvoir en place en Haïti (n’est-ce pas une mission d’évaluation de l’OEA qui avait estimé que les élections étaient techniquement possibles dans le pays après le 12 Janvier).

Autre point de désaccord de Washington et Paris avec Port-au-Prince dans le passé: la date du 14 Mai 2011 (loi) que René Préval avait fait voter par le parlement pour “prolonger” son mandat au cas où les élections n’auraient pas eu lieu à temps. La communauté internationale est-elle prête à accepter aujourd’hui  ce qu’elle avait écarté avant pour ne pas être coincée par le temps. D’autres secteurs nationaux croient que le chef de l’Etat ne devrait passer même pas un jour de plus au palais national (ce qui en reste du moins) à l’expiration de son  mandat le 7 février 2011. Mais comment le remplacer ? C’est la question que plus  d’uns se posent. Le flou persiste ! Les 5 sénateurs de l’Opposition signataires  de la note de la semaine écoulée souhaitent qu’un gouvernement de transition s’installe pour que de nouvelles élections soient organisées dans un délai à déterminer.

Le groupe des 12 candidats qui avait toujours milité en faveur de l’annulation des élections du 28 Novembre semble marcher dans cette même logique de nouvelle équipe provisoire à la tête du pays sans le dire ouvertement alors que la communauté ne veut pas entendre parler d’équipe de Transition. Elle croit (là encore sans le dire clairement) qu’on peut essayer de sauver “quelque chose” dans le scrutin pour ne pas avoir à faire les mêmes dépenses (29 millions de dollars) pendant que les fonds ne sont toujours pas disponibles pour limiter la propagation du choléra avant de le contenir définitivement. Elle veut avoir des interlocuteurs légitimes (sortis des élections) pour négocier et veut aussi s’assurer que les acquis obtenus avec la CIRH (Comité pour la Reconstruction d’Haïti) ne seront  pas remis en question. “Ce sont des garanties qu’on peut pas avoir avec une équipe illégitime au pouvoir”, a expliqué un diplomate à Infohaiti.net. C’est donc l’impasse en Haïti et personne ne sait vraiment qui est le maitre du jeu !

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