Thursday, April 25, 2024
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Processus électoral n’est pas crédible

Ranmase : «le processus électoral n’est pas crédible » déclare le professeur Rosny Desroches, secrétaire exécutif de l’Initiative de la Société Civile (ISC)

Comme on le fait en météo, l’ancien député des Gonaïves, Jean Laurent Nelson a expliqué que la situation dépasse de loin les acteurs haïtiens et aussi  les  internationaux qui interviennent  sur le terrain. « Tout est au rouge et on semble ne pas pouvoir s’en sortir », a expliqué l’ancien parlemen-taire qui  estime par ailleurs que le niveau d’alerte n’est plus jaune, orange ou rouge et mais qu’il est noir ; c’est-à-dire le seuil  le plus critique. 

Ranmase : «le processus électoral n’est pas crédible » déclare le professeur Rosny Desroches, secrétaire exécutif de l’Initiative de la Société Civile (ISC)

Comme on le fait en météo, l’ancien député des Gonaïves, Jean Laurent Nelson a expliqué que la situation dépasse de loin les acteurs haïtiens et aussi  les  internationaux qui interviennent  sur le terrain. « Tout est au rouge et on semble ne pas pouvoir s’en sortir », a expliqué l’ancien parlemen-taire qui  estime par ailleurs que le niveau d’alerte n’est plus jaune, orange ou rouge et mais qu’il est noir ; c’est-à-dire le seuil  le plus critique.

Jean Laurent Nelson dit avoir cessé de parler du processus électoral depuis le jour qu’il a entendu le président du CEP Gaillot Dorsainvil, à la sortie d’une rencontre avec l’International, annoncer qu’il a maintenant toutes les garanties et que les élections vont réellement avoir lieu. Le professeur Rosny Desroche, lui aussi présent dans ce panel de Ranmase ce samedi, sur Caraïbes, est venu avec un luxe de détails pour expliquer pourquoi, selon lui, le processus n’est pas crédible et n’inspire pas confiance.

Il dit comprendre mal  les réactions indignées du représentant de l’OEA en Haïti l’accusant de faire du prosélytisme politique contre l’OEA à travers les médias. « Ce n’est pas le ton que doit utiliser un diplomate et s’il s’agit du prosélytisme en faveur de la cause du peuple, je n’ai aucun problème et s’agissant de la note dont il m’accuse, je crois même qu’elle est résultat d’un constat quasi-général à propos d’une vision erronée du  secrétaire général concernant le processus électoral », a indiqué le secrétaire exécutif de l’Initiative de la Société Civile.

Le Dr George Michel a retracé la longue histoire de relations tumultueuses du pays avec cette organisation hémisphérique alors  que le professeur Victor Benoit a rappelé comment un ancien émissaire de l’Organisation (Orlando Marvil) avait qualifié de crédibles les élections de l’an 2000 avant de se reprendre plus tard pour reconnaitre son erreur. La sénatrice Edmonde Supplice Beauzile est revenue sur le processus électoral pour montrer la main mise du pouvoir et de Gaillot Dorsainvil sur le système. « Dans le plateau central, celui-ci intervient directement pour forcer les responsables locaux du BED à inscrire un autre candidat à la place d’un autre accusé de démence et ceci en dehors de la loi électorale », s’est indignée Mme Beauzile qui estime plus loin que le pouvoir et son CEP ont franchi  les limites de l’acceptable et que personne  censée ne peut se risquer à  prendre part à un scrutin dont le président Préval a déjà toutes les cartes en main pour décider des vainqueurs.

Avis partagé par l’ancien député Serge Jean Louis de la Plateforme Libération qui est parti en guerre contre Ricardo Seitenfus de l’OEA pour sa réplique à Rosny Desroche. « Il doit sans doute oublier comment Albert Randing (secrétaire général adjoint) avait indiqué que tous les secteurs sont d’accord en Haïti et que les élections peuvent être organisées à la fin de l’année alors qu’en réalité, l’opposition avait émis un avis contraire ».

Rosny Desroche a dit par ailleurs déploré que l’opposition n’ait pu dégager une alternative claire qui permettrait à tout le groupe de se réunir derrière un seul programme, un seul candidat à la présidence pour vaincre  le ou les candidats du pouvoir. « Je dénonce le processus tel qu’il est engagé mais, je conseille au peuple à sortir en masse le 28 novembre pour aller voter », a dit l’ancien ministre de l’Education Nationale (CNG) mais, il n’est  pas rejoint par l’autre ancien ministre de l’Education, Me Victor Benoit qui  estime qu’il ne peut pas conseiller au peuple d’aller voter dans de telles circonstances et que c’est l’alternative que va constituer l’opposition dans son  forum de trois jours  à Distinction Night Club qui va édicter les consignes qui seraient de vigueur le jour du vote. « Mais déjà, nous savons que la stratégie reste le boycott pour ces élections qui vont entrainer le pays dans une crise politique et institutionnelle profonde », a conclu Victor Benoit.

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