Sunday, April 28, 2024
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L’éventuel complot pour assassiner un journaliste annoncé par le gouvernement soulève des remous

La publication de la nouvelle d’un éventuel complot visant l’assassinat du journaliste Jean Monard Metellus, animateur de deux émissions d’analyse politique sur la radiotélévision Caraïbes (un média privé), par le ministère de la justice et de la sécurité publique (Mjsp) le vendredi 18 octobre, a suscité de multiples réactions.C’est d’abord le concerné, Jean Monard Metellus qui réagit à la nouvelle.

La publication de la nouvelle d’un éventuel complot visant l’assassinat du journaliste Jean Monard Metellus, animateur de deux émissions d’analyse politique sur la radiotélévision Caraïbes (un média privé), par le ministère de la justice et de la sécurité publique (Mjsp) le vendredi 18 octobre, a suscité de multiples réactions.C’est d’abord le concerné, Jean Monard Metellus qui réagit à la nouvelle.
« Je ne veux faire le jeu de personne », a déclaré le journaliste, à l’ouverture de l’une de ses émissions, 24 heures après l’annonce du ministère de la justice, le samedi 19 octobre.Il affirme « ne pas avoir peur », tout en se gardant de négliger ou de renchérir l’annonce des autorités de la justice. Selon le Mjsp, une branche de l’opposition politique, hostile à la tenue des prochaines élections sénatoriales partielles et locales, serait à la tête de ce complot.Celle-ci aurait même donné 10 mille dollars américains à deux individus pour exécuter le journaliste.
Le secrétaire général de l’Association des journalistes haïtiens (Ajh), Jacques Desrosiers cherche l’équilibre et déclare à AlterPresse que « si c’est vrai le ministère doit faire ce que de droit ». C’est une « menace réelle à la liberté de la presse », estime Desrosiers qui se veut prudent en souhaitant « qu’on n’utilise [pas cette information] comme un outil de persécution contre l’opposition politique. Ce message des autorités de l’État représente également une « pression » et essentiellement « une intimidation psychologique » pour pousser le journaliste à abandonner son travail, croit Desrosiers.

Le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) pour sa part juge « grossier, maladroit et suspect » le communiqué du ministère. Il s’agit « d’un prétexte pour déclencher une vaste répression contre les citoyens », selon Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau.
Parlementaires et politiques semblent parler le même langage, par rapport à ce dossier.
Pour beaucoup c’est « absurde » que les autorités aient été informées d’une telle rencontre, ce, dans les moindres détails sans pourtant faire aucune arrestation. Au lieu d’une opération pour arrêter les conspirateurs, les responsables de la justice ont seulement informé que des policiers seront mis à la disposition du journaliste pour assurer sa sécurité. Une offre que le confrère a déclinée.

Alter Presse

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