Haïti-Violence à Martissant : Le Gouvernement et la PNH totalement muets sur la guerre entre gangs armés

Martissant (Haïti) – Samedi 5 Juin 2021 – Par YPM – Alors que les affrontements font rage à Martissant entre les groupes armés de Grand Ravine et Ti bwa depuis plus d’une semaine, aucune autorité ne s’est manifestée jusqu’à ce samedi.

“Le silence radio que ce soit du côté du palais national, de la police nationale d’Haïti ou encore du ministère de l’intérieur ou du secrétaire d’état à la sécurité publique frise l’indécence” affirme ce quinquagénaire avec dégoût en écoutant un direct un journaliste d’une station privée de la capitale décrivant une scène apocalyptique à Martissant et ses environs.

Depuis lundi dernier, il est quasiment impossible pour automobilistes, piétons de franchir la zone de Martissant sans risque.” La liaison entre le grand Sud et Port-au-Prince est paralysée. Les passagers, commerçants, propriétaires d’autobus, de camions de transports de marchandises ou de produits agricoles ne savent plus à quel saint se vouer”.

En raison de l’intensité des combats, difficile pour les ambulances d’accéder dans des quartiers afin de porter assistance aux blessés touchés par des balles perdues. Selon des riverains qui ont fui leurs maisons, il y aurait plusieurs tués sans compter les blessés.

Se battant pour avoir le plein contrôle de tout Martissant, les soldats de TiLapli ( Grand-Ravine) et Kris la (Ti Bwa) n’épargnent personne sur leur chemin. Selon des témoignages, « kris la » aurait perdu beaucoup de ses soldats et par ricochet une bonne partie de territoire qu’il occupait à date entre Martissant 1 et 15 occupé aujourd’hui par Ti Bwa.

Selon des sources concordantes, le Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti Léon Charles a laissé le pays en milieu de semaine et devrait être de retour ce week-end. Aucune réunion d’urgence du Conseil Supérieur de la Police Nationale Nationale, dirigée par le Premier Ministre Claude Joseph n’a été annoncée dans le but d’adresser le problème de Martissant. Entre temps, elles sont des centaines de familles à avoir fui les zones de conflits pour des destinations inconnues.