Friday, December 6, 2024
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“Job leta pap janm jwen mwen anko” déclare l’ancien premier ministre haïtien Garry Conille à Boston

Sans hésitation aucune, en créole, en français et en anglais, Dr Garry Conille a voulu dissiper tous les doutes quant à son intention de revenir sur le terrain politique en Haïti après sa malheureuse expérience de sept (7) mois à la primature. (18 Octobre 2011 – 16 Mai 2012) “Je ne serai pas candidat ni en 2014, en 2015, ni en 2016. Je vous  prie de bien vouloir conserver la cassette d’enregistrement de cette intervention” a avancé un Gary Conille qui s’est voulu rassurant vendredi à “Sant Belvi” à Dorchester où il était venu partager avec ses compatriotes vivant dans l’état du Massachusetts l’idée de lancer un mouvement-citoyen au niveau de la diaspora haïtienne visant à influencer les choix électoraux en Haïti.
 (Production et réalisationL Jean Théart)

Dr Garry Conille (photo: Jean Théart)Sans hésitation ausune, en créole, en français et en anglais, Dr Garry Conille a voulu dissper tous les doutes quant à son intention de revenir sur le terrain politique en Haïti après sa malheureuse expérience de sept (7) mois  à la primature. (18 Octobre 2011 – 16 Mai 2012 “Je ne serai pas candidat ni en 2014, en 2015, ni en 2016. Je vous prie de bien vouloir conserver la cassette d’enregistrement de cette intervention” a avancé un Garry Conille qui s’est voulu rassurant vendredi à “Sant Belvi” à Dorchester où il était venu partager avec ses compatriotes vivant dans l’état du Massachusetts l’idée de lancer un mouvement-citoyen au niveau de la diaspora haïtienne visant à influencer les choix électoraux en Haïti.Pour expliquer le bien-fondé de cette initiative, l’ancien chef de la primature a entamé sa causerie avec un bref survol de la situation économique de notre pays au début des années 60 comparée à d’autres états du tiers-monde.

“En 1960, avec $500 de revenu per capita, Haïti avait le même niveau de vie que la République dominicaine, le Ghana et la Corée duSud. Un demi siècle plus tard, avec nos $300, nous sommes plus pauvres que nous l’étions en 1960, a lancé le fonctionnaire onusien décrivant notre décadence socio-économique de notre pays ainsi que sa dégradation environnementale.

“En 1940, la couverture végétale en Haïti et en République dominicaine était de 40%. Aujourd’hui, il ne nous reste que moins de 2% alors que nos voisins ont pu maintenir le même niveau”, a ajouté Garry Conille qui croit que “sans nous rendre compte, notre pays se meurt à petit feu” sous le regard impuissant de sa diaspora.

Avec ses 4.5 millions de bras et de cerveaux, les haïtiens vivant à l’extérieur du pays peuvent constituer une force pour changer la trajectoire anormale que connait Haïti, cette véritable descente aux enfers en moins de deux (2) générations. Avec ses 250-300 organisations qui interviennent dans les secteurs de la santé, de l’éducation et dans une certaine mesure dans la réforme politique, la diaspora haïtienne est bien présente sur le terrain. Cependant, a fait remarquer le Dr Conille, “en tant que groupe, l’impact de ses actions sur le devenir du pays se fait encore attendre.

Méfiance et égocentrisme

Question d'une participante  (photo: Jean Théart)Comment alors rendre cette diaspora haïtienne efficiente comme celles d’Israël, de l’Inde, de l’Irlande, de la Chine?, s’est demandé le premier Chef de Gouvernement du président Martelly. Sans vouloir ou pouvoir indiquer la voie à suivre, Garry Conillea identifié les deux principaux cancers qui rongent l’esprist de cohésion de notre diaspora et qui la rendent véritablement disfonctionnelle: la méfiance et l’égocentrisme.

La méfiance vis à vis de ceux qui veulent s’imposer en tant que leaders de notre diaspora n’est pas, en fait, un comportement culturel haïtien, mais plutôt l’une des conséquences de malencontreuses expériences vécues et des abus de confiance.

En effet, à côté de ces valeureux compatriotes et généreuses organisations de la diaspora qui se sacrifient et se défoncent pour faire une différence dans la vie des plus vulnérables en Haïti avec la construction d’un hôpital ou centre de santé, d’une école, d’un magasin communautaire, des investissements dans de petits projets agricoles, artisanales et autres ….., il y a ce petit groupe d’intelijan  (véritables racketteurs)  qui mettent sur pied des organisations-bidons pour collecter, en diaspora, des fonds au nom de cette Haïti toujours en crise et qui souffre.
Très actifs sur la toile et les réseaux sociaux, présents à toutes les réunions internationales sur Haïti (sitou le blan pral pale lajan), ils arrivent à s’imposer comme les authentiques représentants de la diaspora à travers des organisations qui n’ont de communautaire que l’adjectif.  Les collectes de fonds annuelles (soirées de gala, récitals de musique, festival, exposition de peinture ou autres manifestations culturelles) attirent parfois la grande foule alors que, parrallèlement, des fondations du pays d’accueil  se montrent très généreuses à l’endroit de ces “501 c3” dont les conseils d’administration sont composés de proches parents du directeur exécutif quand ce n’est pas l’épouse de ce dernier qui gère les finances.
Voilà ce qui, en partie, engendre la méfiance de nombreux compatriotes, entrave le bon fonctionnement de la machine de la diaspora.

Autre grand dilemne, d’ailleurs évoqué par Dr Gary Conille vendredi soir dans sa prdans sa présentation à “Sant Belvi” (Dorchester: région métropolitaine de Boston): la guerre entre ceux qui veulent assurer le leadership de la diaspora haïtienne. Pour s’en convaincre, il suffit de suivre, sur les réseaux sociaux la guerre des communiqués, de prises de position, de propositions et de contre-propositions, des échanges parfois peu courtois entre ceux qui ambitionnent de conduire les destinées d’une institution  appelée à dynamiser une implication plus organisée de 4.5 millions d’haïtiens dans les décisions politiques et économiques de leur pays d’origine.

“Plusieurs tentatives de rassembler notre diaspora ont échoué sur les mur de la méfiance et de l’égocentrisme” a reconnu Garry Conille qui recommande, en guise de solution, une nouvelle approche: des débats d’idées sur les priorités nationales et non sur des individus.

Votehaiti.com: un instrument rassembleur?

Une vue de l'assistance (photo: Jean Théart)“Une initiative de “Haitian American Alliance” (HAA) pour aider à promouvoir la démocratie, la bonne gouvernance, á soutenir des élections libres et équitables en Haïti” lit-on sur ce site.
“Ce n’est pas une plateforme politique mais plutôt un outil technologique qui permettra à la diaspora de préparer son cahier de charge, un agenda commun pour Haïti” a expliqué Gary Conille qui invite les haïtiens vivant à l’étranger à participer à la première étape de cette initiative en choisissant (en ligne) ses 10 priorités nationales sur une liste de 20. La compilation des données recueillies constituera l’agenda de la diaspora à présenter aux candidats aux postes électifs pour les prochaines élections législatives, municipales et locales. ” Dans deyx semaines, je serai en Haïti pour recueillir des données afin de pouvoir construire le profil des candidats” a par ailleurs annoncé Garry Conille.

Quelles sont les chances de réussite d’une telle initiative? Tout dépendra, d’une part de l’accueil fait par les plus influents ( les plus bruyants et plus actifs sur le net) et d’autre part de la capacité de l’équipe de la “Haitian American Alliance” à convaincre tous ces secteurs de l’intérieur qui considèrent la diaspora trop arrongante, trop prétentieuse et trop ambitieuse.

(Production et Réalisation: Jean Théart)

V

 

 

 

 

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