Port-au-Prince, 13 mai 2025 – Par YPM, InfoHaïti.net – Alors que le pays s’enfonce dans une crise multidimensionnelle sans précédent, le gouvernement haïtien a annoncé le décaissement de plus de 400 millions de gourdes pour l’organisation des festivités du 18 mai. Une décision qui suscite l’indignation d’une large partie de la population, dans un contexte où l’insécurité est endémique et où les forces de l’ordre manquent cruellement d’équipements et de ressources.
Pendant ce temps, des dizaines de milliers de déplacés internes, chassés par la violence des gangs, vivent dans des conditions précaires dans des camps de fortune, sans réelle assistance de l’État. Leur quotidien est fait de peur, de faim et d’abandon — un contraste saisissant avec les dépenses jugées extravagantes allouées aux célébrations.
Pour de nombreux observateurs, cette somme considérable apparaît comme un gaspillage de fonds publics, voire une tentative cynique de détournement des ressources nationales par les autorités, au détriment des urgences humanitaires et sécuritaires du moment.
La fête du drapeau, jadis symbole de souveraineté et de fierté collective, semble aujourd’hui dénaturée, à l’heure où l’État se montre incapable d’assurer la sécurité, la dignité et les besoins fondamentaux de ses citoyens.
La colère monte. Dans les rues comme sur les réseaux sociaux, les critiques fusent. Le gouvernement, de plus en plus contesté, donne l’impression d’ignorer les cris de détresse d’un peuple épuisé.
Nombreux sont ceux qui réclament que l’État revoie ses priorités et oriente les ressources vers la sécurité, la réponse humanitaire et la reconstruction des institutions démocratiques.
