Monday, June 16, 2025
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Donald Trump annonce de nouvelles restrictions migratoires : 12 pays bannis dont Haïti, 7 autres ciblés par des limitations

Washington, 5 juin 2025 – Par la rédaction d’InfoHaïti.net (Sources combinées) – Le président américain Donald J. Trump a signé, mercredi 4 juin 2025, un nouveau Décret  interdisant l’entrée sur le territoire des ressortissants de 12 pays et imposant des restrictions aux citoyens de 7 autres. Cette décision, selon la Maison-Blanche, vise à “protéger les États-Unis contre les terroristes étrangers et autres menaces à la sécurité nationale”.

La mesure prendra effet le lundi 9 juin à 00h01 (heure de Washington) et s’appliquera aux immigrants comme aux voyageurs temporaires, à l’exception de certaines catégories exemptées (résidents permanents, diplomates, athlètes, ou personnes disposant de visas spéciaux).

Douze pays totalement bannis dont Haïti

Sont concernés par une interdiction complète d’entrée : l’Afghanistan, la Birmanie (Myanmar), le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, Haïti, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen.

Selon l’administration Trump, ces pays présentent un “risque élevé” du fait de la présence de groupes terroristes, de systèmes de contrôle d’identité jugés insuffisants ou d’un taux important de dépassement de visas (ressortissants d’un pays donné restent aux États-Unis au-delà de la durée autorisée par leur visa). Haïti, par exemple, est pointé du doigt pour un “afflux massif de migrants illégaux durant l’administration Biden” et un manque de coopération en matière de sécurité.

Le président Trump a précisé que cette liste pourra évoluer selon la volonté des pays concernés de renforcer leur coopération sécuritaire : « Nous ne permettrons pas que des gens entrent dans notre pays s’ils veulent nous nuire », a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur X (anciennement Twitter).

Sept pays soumis à des restrictions partielles

La proclamation présidentielle prévoit également des restrictions partielles à l’encontre des ressortissants de Burundi, Cuba, Laos, Sierra Leone, Togo, Turkménistan et Vénézuéla. Ces mesures concernent principalement les visas d’immigration permanente ainsi que certains visas temporaires (B-1, B-2, F, M, J).

Là encore, les justifications avancées concernent l’absence de coopération pour le retour des ressortissants expulsés, la mauvaise qualité des documents officiels et les taux élevés de dépassement de visas. Le cas du Vénézuéla a suscité une réponse virulente du ministre vénézuélien de l’Intérieur, Diosdado Cabello, qui a qualifié le gouvernement américain de “fasciste” et mis en garde ses concitoyens : « Être aux États-Unis est un grand risque pour n’importe qui, pas seulement pour les Vénézuéliens. »

Une décision dans un climat tendu

L’annonce de cette mesure survient quelques jours après une attaque à Boulder, dans le Colorado, où un Égyptien, Mohamed Sabry Soliman, a lancé un cocktail Molotov sur une foule de manifestants pro-israéliens. Bien que l’Égypte ne figure pas sur la liste, Trump a utilisé cet incident pour illustrer les dangers des étrangers “non correctement contrôlés” et des personnes ayant dépassé la durée légale de leur séjour.

Dans un communiqué, la Maison-Blanche a justifié la décision du président en ces termes : « Le président Trump agit pour protéger les Américains contre des acteurs étrangers dangereux. Ces restrictions ciblées concernent des pays qui ne disposent pas de systèmes de vérification adéquats, qui présentent des taux élevés de dépassement de visa, ou qui refusent de partager les informations sur les menaces. »

Réactions internationales

En réponse, certains pays affectés ont exprimé leur volonté de dialogue. L’ambassadeur de Somalie aux États-Unis, Dahir Hassan Abdi, a affirmé que son pays “valorise ses relations de longue date avec les États-Unis” et se dit prêt à coopérer pour répondre aux préoccupations sécuritaires soulevées par Washington.

D’autres pays, comme Cuba, l’Iran ou la Birmanie, n’ont pas encore officiellement réagi, mais des protestations diplomatiques pourraient suivre dans les prochains jours. Des ONG de défense des droits humains et des associations d’immigrés aux États-Unis s’attendent par ailleurs à une série de recours juridiques contre cette proclamation, comme cela avait été le cas pour les précédentes mesures similaires prises par Trump en 2017.

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