Port-au-Prince – Par YPM – 39 ans après la chute du pouvoir des Duvalier, la capitale haïtienne s’est réveillée timidement ce vendredi. Craignant des mouvements de trouble, plusieurs écoles avaient averti les parents la veille, qu’elles ne fonctionneront pas ce 7 février.
La circulation était plutôt fluide sur les quelques rares axes routiers de la capitale qui ne sont sous le contrôle des gangs armés. Durant toute cette semaine, plusieurs quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince vivent dans une crainte permanente en raison des menaces constantes du gang « Viv Ansanm » depuis le début de la semaine. Les attaques répétées contre la commune de Kenscoff ayant fait plus d’une centaine de morts parmi les membres de la population est venue renforcer ce climat délétère dans lequel vivent les citoyens.
39 ans après la chute des Duvalier, le pays vit dans un climat d’insécurité extrême dominé par les gangs particulièrement dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Les personnes déplacées se comptent par milliers. La stabilité politique, la démocratie tant rêvées depuis des lustres ne sont que des leurres. La situation économique est catastrophique confirmant la position du pays comme le plus pauvre de l’hémisphère. Les élites économiques et politiques trébuchent constamment sur des agendas, fort souvent opaques et qui ne concordent pas avec les aspirations de la grande majorité de la population.
