Vaccin contre l’hépatite B : la gouverneure Healey dénonce la décision de l’ACIP, estimant qu’elle menace « la santé et la sécurité de nos enfants »

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Gouverneure Maura Healey du Massachusetts au DPH ce mercredi 3 Décembre 2025

Boston – State House – 5 Décembre 2025- (InfoHaïti.net)- La gouverneure du Massachusetts, Maura Healey, a vigoureusement dénoncé jeudi la décision du Comité consultatif fédéral sur les pratiques de vaccination (ACIP) d’abandonner la recommandation de longue date préconisant l’administration du vaccin contre l’hépatite B à la naissance, selon une note de presse de son bureau.

Une mesure en vigueur depuis 1991, largement considérée comme l’un des piliers de la prévention des infections pédiatriques.

La gouverneure Healey a estimé que la décision « touche directement à la santé et à la sécurité de nos enfants », qualifiant le vote des conseillers sélectionnés par le secrétaire à la Santé Robert F. Kennedy Jr. de « dangereux » et « erroné ». Elle a rappelé que l’administration du vaccin dans les 24 premières heures de vie a permis de réduire de 99 % les infections pédiatriques. Healey assure que le Département de la santé publique du Massachusetts, « dirigé par un médecin et guidé par la science », maintient sa recommandation de vacciner tous les nouveau-nés, et qu’il collaborera avec d’autres États pour garantir l’accès aux vaccins nécessaires à la protection des enfants et des familles.

Le commissaire à la Santé publique, Dr Robbie Goldstein, spécialiste des maladies infectieuses, a également condamné sans détour la décision fédérale. « Je ne saurais trop insister sur la témérité de cette mesure. Retirer la dose de naissance du calendrier vaccinal ne repose sur aucune base scientifique et va à l’encontre de décennies de preuves irréfutables démontrant que ce vaccin sauve des vies », a-t-il affirmé.

Selon lui, la dose administrée à la naissance constitue depuis plus de trente ans « l’un des outils les plus sûrs, les plus efficaces et les plus puissants pour prévenir les infections chroniques, les insuffisances hépatiques et le cancer du foie ». Renoncer à cette intervention, a-t-il poursuivi, « met inutilement en danger les nourrissons et fragilise les fondements mêmes de la santé publique basée sur des données probantes ». Dr. Goldstein a assuré que, malgré cette décision fédérale, le vaccin contre l’hépatite B continuera d’être recommandé et disponible dans tout l’État du Massachusetts.

Grâce à une loi récemment signée par la gouverneure Healey, le DPH conserve l’autorité d’établir les calendriers vaccinaux du Massachusetts, indépendamment des orientations fédérales. L’État poursuit donc la recommandation d’administrer une dose de vaccin à la naissance, suivie de la série complète dans les 18 premiers mois de vie.

L’hépatite B demeure une infection virale grave qui s’attaque au foie et peut entraîner des complications durables, notamment une maladie chronique, une cirrhose ou un cancer hépatique. Le risque de transmission est particulièrement élevé au moment de l’accouchement lorsqu’un parent porteur transmet le virus au nouveau-né, rendant cette dose initiale essentielle pour prévenir une infection à vie.

Les autorités sanitaires rappellent que retarder la vaccination expose les nourrissons à un risque accru durant une période de vulnérabilité maximale. Les cliniciens sont invités à continuer d’offrir systématiquement la dose de naissance à tous les nouveau-nés et à suivre les recommandations de l’American Academy of Pediatrics pour l’ensemble du schéma vaccinal.