Vérification des dernières élections et une certaine forme de vérification. Pour le patron de la Primature, il y a une différence certaine entre ces deux options et il semble miser davantage pour le second. S’il est vrai que le Président provisoire, sans langue de bois, s’est prononcé pour la mise en place de la commission de vérification des dernières élections, le Chef du Gouvernement de son coté a préféré adopter un langage plus nuancé en évoquant « une certaine vérification ».
Pour Enex Jean-Charles, il serait navrant d’aller au delà de ce que prévoit l’accord du 5 février précisant que ce dernier avait préconisé la poursuite du processus électoral après évaluation des étapes franchies dans le cadre de l’organisation des élections. « Il faut rester à l’écoute de la population et il faut nous assurer de construire un consensus ouvert (…) à une certaine forme de vérification qui va le plus proche possible de l’accord du 5 février» a souligné le Premier Ministre Haïtien précisant qu’il ne fallait léser les intérêts d’aucun parti.
« On va travailler durement sur les termes de référence par rapport à cette forme d’évaluation sollicitée » a soutenu Enex Jean-Charles qui donne la garantie que le Gouvernement mettra tout en œuvre pour trouver les ressources financières nécessaires pour boucler le processus électoral.
A ce stade des débats, tous les projecteurs sont braqués sur la positon des deux branches de l’Exécutif relatives au mandat de la commission de vérification des élections de 2015 et le traitement qui sera donné. Entretemps, les opposants à l’ancien régime ne jurent que par la mise en place de cette commission qui aura pour mission principale de déterminer les fraudeurs et de les exclure une fois pour toute du processus électoral.
