Boston – PAR YVES CAJUSTE – La Gouverneure Maura Healey du Massachusetts a signé cet après-midi au State House (Siège du Gouvernemnt) la loi “An Act Relative to Medically Necessary Breast Screenings and Exams for Equity and Early Detection” votée récemment par les deux Chambres du Parlement.
La signature de cette loi a donné lieu à une cérémonie en présence de la Lt-Gouverneure Kim Driscoll, de la Ministre de la Santé et des Services Sociaux Kate Walsh, du Commissaire de la Santé Publique Dr. Robbie Goldstein, PhD, de Dr. Benjamin L. Ebert (PhD), président-directeur général de l’Institut du Cancer Dana-Farber, de nombreux parlementaires etc …
Cette législation vise à garantir un accès élargi aux examens et dépistages du cancer du sein jugés médicalement nécessaires, tout en facilitant le diagnostic précoce. L’objectif principal est de réduire les barrières financières, en proposant ces services à coût réduit, voire gratuitement, pour les patientes concernées.
Par ailleurs, cette loi prévoit la mise en place de mesures pour éviter toute augmentation des coûts à la charge des patientes d’ici 2026. “En promouvant l’équité et l’accès universel, cette initiative témoigne de l’engagement de notreadministration Healey en faveur d’une santé publique inclusive et d’une meilleure prise en charge des besoins des personnes à risque” a déclaré la Gouverneure Maura Healey prenent la parole .à l’occasion de la signature de cette nouvelle loi dont les premiers débats ont démarré en 2017.
Le cancer du sein aux États-Unis : Un défi de santé publique majeur
Le cancer du sein représente l’un des principaux défis de santé publique aux États-Unis. Selon les données des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), environ 264 000 femmes et 2 400 hommes reçoivent un diagnostic de cancer du sein chaque année. Malheureusement, plus de 42 000 femmes et 500 hommes en meurent chaque année, malgré les avancées dans la recherche et les traitements. Ces chiffres illustrent l’importance de maintenir des efforts soutenus dans la prévention, le dépistage et la prise en charge de cette maladie.
Les progrès réalisés dans la détection précoce ont contribué à réduire la mortalité liée au cancer du sein. La mammographie, largement utilisée, est aujourd’hui la méthode de dépistage la plus efficace, permettant de détecter des tumeurs à un stade précoce, souvent avant l’apparition de symptômes. Ces avancées technologiques, combinées à des campagnes de sensibilisation, ont permis de sauver de nombreuses vies. Toutefois, environ 1 femme sur 8 développera un cancer du sein au cours de sa vie, selon les données des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), ce qui souligne l’ampleur de ce défi de santé publique.
Malgré ces progrès, d’importantes disparités persistent dans la prévention, la détection et le traitement du cancer du sein, en particulier parmi les minorités ethniques. Les femmes afro-américaines, bien que diagnostiquées à des taux similaires à ceux des femmes blanches, présentent un risque de mortalité 41 % plus élevé, selon les données des Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Les barrières économiques, l’accès limité aux soins et le manque de sensibilisation expliquent en partie ces inégalités. Les femmes hispaniques et asiatiques, quant à elles, rencontrent souvent des obstacles linguistiques et culturels qui retardent le dépistage et le traitement.
La prévention reste un élément clé pour réduire l’incidence du cancer du sein. Les experts s’accordent à dire qu’adopter un mode de vie sain, incluant une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et la limitation de la consommation d’alcool, peut réduire les risques.
Les études récentes mentionnant que le traitement d’une personne atteinte de cancer du sein peut coûter entre 20 000 et 100 000 dollars par an, selon la gravité de la maladie et les options thérapeutiques choisies, proviennent de recherches menées par des organismes tels que l’American Cancer Society (ACS) et des études publiées dans des revues spécialisées en économie de la santé, comme celles produites par le National Cancer Institute (NCI) et le Journal of the National Comprehensive Cancer Network (JNCCN). Ces travaux mettent en lumière les défis financiers liés à cette maladie, en particulier pour les familles sans couverture d’assurance adéquate.
La recherche scientifique continue de jouer un rôle crucial dans l’amélioration des traitements. Les thérapies ciblées, qui agissent sur des caractéristiques spécifiques des cellules cancéreuses, ont considérablement augmenté les taux de survie. Par ailleurs, des efforts sont en cours pour développer des traitements moins invasifs et plus efficaces. L’immunothérapie, bien qu’encore en développement pour le cancer du sein, représente une avenue prometteuse.
L’éducation et la sensibilisation sont également essentielles pour surmonter les obstacles liés au dépistage et au traitement. Des programmes communautaires, en particulier dans les régions à faible revenu ou avec une forte concentration de minorités, ont démontré leur efficacité pour informer les populations et faciliter l’accès aux soins. Ces initiatives devraient être renforcées pour combler les lacunes actuelles.
