WASHINGTON – 26 Juin 2025- Par la Rédaction, InfoHaïti.net – La représentante du Massachusetts Ayanna Pressley (MA-07), coprésidente du Reproductive Freedom Caucus, a vigoureusement dénoncé la décision rendue par la Cour suprême des États-Unis dans l’affaire Medina v. Planned Parenthood South Atlantic. Cette décision autorise l’État de Caroline du Sud à exclure Planned Parenthood du programme Medicaid, empêchant ainsi les bénéficiaires de recevoir certains soins médicaux de base auprès de cet organisme.
« Cette décision cruelle, injuste et éminemment politique, rendue par une majorité ultra-conservatrice de la Cour suprême, constitue une attaque frontale contre l’accès à des soins de santé essentiels », a déclaré la députée Pressley. « Alors que nous commémorons l’anniversaire du renversement de Roe v. Wade, cette nouvelle décision porte un coup supplémentaire à la protection des droits reproductifs et au droit fondamental à la santé. »
En pratique, le jugement permet aux États de refuser que des fonds Medicaid soient alloués à Planned Parenthood, même pour des services non liés à l’avortement tels que les dépistages du cancer, les examens prénatals et les soins préventifs.
Pour Ayanna Pressley, les conséquences seront particulièrement graves pour les populations historiquement marginalisées : « Cette décision nuira gravement aux femmes noires, aux communautés à faibles revenus, aux personnes LGBTQIA, ainsi qu’aux résidents des zones rurales. Planned Parenthood constitue souvent la seule structure accessible à ces populations pour des soins de base. »
La parlementaire établit un lien direct entre cette décision judiciaire et les politiques républicaines visant à réduire l’accès aux soins. Elle dénonce en particulier un projet de loi surnommé « Big Ugly Bill » qui, selon elle, vise à affaiblir davantage le système Medicaid à l’échelle fédérale. « Trump et les Républicains orchestrent une attaque coordonnée contre les soins de santé publics, et aujourd’hui la Cour suprême s’est rangée à leurs côtés pour faire avancer cette politique régressive », a-t-elle affirmé.
La députée fédérale insiste sur le fait que ces reculs ne doivent pas être acceptés comme inévitables. « Nous refusons de céder à cette offensive idéologique. Planned Parenthood a toujours fourni des soins de qualité, empreints de compassion. Nous continuerons à défendre leur mission et les droits des patient·es à accéder à ces services. »
Dans le contexte du troisième anniversaire de l’arrêt Dobbs, Ayanna Pressley a réitéré son engagement pour une législation fédérale garantissant l’accès à l’avortement et aux soins reproductifs. Elle a aussi évoqué le cas d’Adriana Smith, une femme enceinte de 30 ans déclarée en état de mort cérébrale en Géorgie, maintenue artificiellement en vie en raison des lois restrictives sur l’avortement en vigueur dans cet État.
« Ce drame incarne les effets concrets et tragiques de politiques inhumaines qui privent les femmes, en particulier les femmes noires, de leur autonomie corporelle, de leur dignité et parfois de leur vie », a-t-elle conclu.