CHRONIQUE. L’écrivain congolais a découvert Port-au-Prince lors du festival Étonnants Voyageurs. De retour à Bruxelles, il nous adresse une lettre qui raconte…
Débarquer à Port-au-Prince pour la première fois, la nuit, pour un écrivain congolais ne constitue pas vraiment une surprise. Le boulevard Toussaint Louverture, qui part de l’aéroport, ressemble à s’y méprendre au boulevard Lumumba que l’on emprunte après le tarmac de N’jili. Les embouteillages et la cohue des taxis-bus aux arrêts n’ont rien à envier à ceux de Kinshasa. Le jour, c’est encore plus confondant, en dehors des couleurs des pagnes, les échoppes, les vendeurs à la sauvette et la démarche pressée des passants, c’est Kinshasa dans la mer des Caraïbes avec, tout autour de moi, cette accumulation d’affiches électorales.
In Koli Jean Bofane (Le POINT Afrique)