Port-au-Prince – Par YPM – Dans son dernier rapport trimestriel sur la situation des droits de l’homme en Haïti, couvrant le mois d’avril au mois de juin 2024, le Bureau Intégré des Nations-Unies dit avoir relevé qu’au moins 1379 personnes ont été tuées ou blessées et 428 autres ont été enlevées.
Selon le BINUH, 88% des cas de personnes tuées et blessées ont été documentées dans le département de l’Ouest, 73% des enlèvements l’ont été dans le département de l’Artibonite. Le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti dit avoir également noté une augmentation des cas des viols et d’autres violences basées sur le genre dans plusieurs quartiers sous contrôle des gangs et dans les sites de personnes déplacées. Des prestataires de service indiquent recevoir en moyenne 40 victimes de viol par jour dans certains quartiers de la capitale indique le BINUH.
Parmi ses recommandations, le BINUH appelle entre autres la communauté internationale à maintenir Haïti sur l’agenda international et accélérer le déploiement complet de la Mission multinationale d’appui à la sécurité, conformément aux normes et standards en matière de droits de l’homme, telle qu’adoptée par la résolution 2699 (2023) du Conseil de sécurité des Nations unies. Aux États de la région, il requiert un renforcement et un accroissement des inspections des cargaisons à destination d’Haïti sur leur territoire, y compris dans les ports maritimes et les aéroports, conformément à la résolution 2653 (2022) du Conseil de sécurité des Nations unies, qui impose un embargo sur les armes.
D’un autre côte le BINUH invite le gouvernement haïtien, avec le soutien de la communauté internationale à établir des pôles judiciaires spécialisés pour lutter contre les crimes de masse, y compris les violences sexuelles, et les crimes de corruption, de mettre en place un programme de réhabilitation et de réinsertion des mineurs impliqués dans les gangs.
