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Plus d’une dizaine de nouvelles secrétaireries d’Etat ont été créées par l’Administration Martelly-Conille (19 au total) alors qu’il n’y a que 18 ministères. Les nombreux sénateurs présents à l’émission Ranmase de samedi dernier se sont questionnés sur la logique et l’opportunité de ces nouvelles structures d’autant qu’au départ la nouvelle équipe tablait sur la réduction du nombre des ministères pour répondre à la complexité d’une situation économique des plus précaires (économie de rareté). Kelly C. Bastien se demande perplexe comment la nouvelle équipe va-t-elle mobiliser les fonds pour payer cette lourde machine administrative et dans le même temps satisfaire les nombreuses promesses électorales du président Martelly. |
Moyse Jn Charles, Nenel Cassis, Francisco de la Cruz partagent la même préoccupation alors que le sénateur Youri Latortue estime que le pouvoir devrait observer la courbe de l’assiette fiscale et la collecte de taxes ces dernières années pour voir s’il y a des perspectives de croissance à l’horizon et ainsi mieux orienter ses projets (création de nouvelles secrétaireries d’Etat, remobilisation de l’armée, relocaliser les sinistrés du 12 Janvier etc); le sénateur Joseph Lambert est resté sans réactions alors que le sénateur Francois Annick Joseph prévoit tout carrément de ne pas voter de fonds dans le prochain budget pour ces nouveaux secrétaires d’Etat qui seraient condamnés à disparaître.
Francois Annick Joseph et Moyse Jean Charles, les plus acides contre le chef de l’Exécutif à l’émission, ont démenti le président Martelly qui avait indiqué ne pas être impliqué ni de près ni de loin dans l’affaire Bélizaire. Le sénateur de l’OPL avait carrément annoncé que la “tête” du ministre de la justice sera coupée pour son implication présumée dans cette affaire alors que l’élu du Nord a révélé que le chef de l’Etat s’était retrouvé en petite tenue (li te desann pantalon li) en présence des sénateurs qu’il avait invités au palais national et que personne n’avait jugé nécessaire de porter ce fait grave par-devant la nation. Moyse Jn Charles a ainsi provoqué un silence interrogateur dans le panel.
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Les sénateurs (7 au total à l’émission) devaient partir pour la séance d’audition du CSPN (Conseil supérieur de la Police Nationale) et l’interpellation du ministre Josué Pierre-Louis et ainsi laisser la place à un autre panel composé du professeur Patrice Dumont (qui a fait un véritable procès à Martelly pas du tout à sa place et qui multiplie les gaffes, selon le commentateur sportif), du juriste Kedner Augustin (qui a essayé de prendre le contre-pied des arguments de M.Dumont dans un faux rôle de défenseur du chef de l’Etat) et de l’ancien commissaire Claudy Gassant qui a apporté quelques éclairages dans le dossier de l’arrestation du député Bélizaire. |
“Je connais Félix Léger que j’ai formé à l’Ecole de la Magistrature et qui fut mon assistant au parquet; il est compétent et sérieux mais, je n’ai pas compris sa décision”, a dit Me Gassant qui a essayé de protéger le président de la République sans ménager le ministre de la justice qui ne peut, selon lui, prétendre ignorer ce dossier. Claudy Gassant qui fut un fidèle parmi les fidèles de l’ancien président René Préval s’est dit prêt à collaborer invitant ainsi Patrice Dumont à faire de même. Celui-ci, sans équivoque, devait rejeter cette hypothèse ajoutant que des “figures comme Michele Oriol, Daniel Supplice ou Gaston Mérisier qui auraient certainement pu apporter mieux à l’équipe n’avaient pas été placées en situation de le faire, pourquoi en serait-il différent avec moi”, s’est encore demandé Patrice Dumont.

