Monday, June 16, 2025
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Marco Rubio appelle l’OEA à s’impliquer davantage en Haïti, y compris par le déploiement d’une force régionale

Washington, 21 mai 2025 – Par la rédaction d’InfoHaïti.net – Lors d’une audition mardi devant la commission des relations étrangères du Sénat, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a plaidé pour une implication plus active de l’Organisation des États américains (OEA) dans la crise haïtienne.


Selon lui, la mission de sécurité multinationale conduite par le Kenya, bien que courageuse, ne suffit pas à rétablir la stabilité dans un pays en proie à la violence des gangs armés.

« Si une crise régionale devait justifier une réponse coordonnée des pays de l’hémisphère, c’est bien celle d’Haïti », a déclaré M. Rubio, ajoutant que l’OEA pourrait jouer un rôle comparable à celui qu’elle avait assumé en 1965, lorsqu’une force de paix interaméricaine fut déployée en République dominicaine.

 

C’est la première fois qu’un haut responsable américain évoque publiquement une telle option. Jusque-là, des sources à Washington avaient nié que l’idée d’un rôle militaire accru de l’OEA en Haïti était à l’étude. M. Rubio a pris soin de souligner que les États-Unis sont prêts à jouer un rôle de premier plan, mais que cela nécessiterait l’appui d’autres pays de la région.

La tâche s’annonce d’autant plus difficile que l’OEA n’a ni mandat de maintien de la paix ni consensus parmi ses membres pour une intervention directe. Depuis le début de l’année, la mission dirigée par le Kenya peine à contenir l’expansion territoriale des groupes armés, notamment en périphérie de Port-au-Prince. Les autorités kényanes ont d’ailleurs demandé des moyens supplémentaires et attendent une réponse américaine sur une aide de 200 millions de dollars, indispensable pour maintenir la mission jusqu’en mars 2026.

Rubio a rencontré récemment à Washington le ministre kényan de la sécurité et le commandant de la mission. Tout en saluant leur engagement, il a admis que cette force, à elle seule, ne suffira pas. Il a appelé les pays de l’OEA, que les États-Unis financent en grande partie, à « se mobiliser collectivement » pour soutenir une réponse régionale plus robuste à la crise haïtienne.

À ce jour, seuls quatre pays latino-américains – Jamaïque, Bahamas, Guatemala et Salvador – ont envoyé de petits contingents à Port-au-Prince. Aucun pays d’Amérique latine n’a contribué au fonds de soutien mis en place par les Nations unies.

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