Par la Rédaction – InfoHaïti.net | 2 août 2025
L’ancien sénateur des Nippes, Nènèl Cassy, déjà visé par des sanctions internationales, a été arrêté le samedi 2 août 2025 dans un restaurant à Pétion-Ville par des agents de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), branche spécialisée de la Police nationale d’Haïti (PNH). Son interpellation a eu lieu dans un restaurant de Pétion-Ville, à la suite d’une filature menée par les services de renseignement.
Selon une note publiée par la Direction générale de la PNH sur Facebook, M. Cassy faisait l’objet d’un avis de recherche émis le 18 février 2025, dans le cadre de plusieurs enquêtes en cours pour des faits graves : complot contre la sûreté intérieure de l’État, financement d’organisations criminelles, complicité d’assassinat et association de malfaiteurs. Ces accusations sont liées aux violences survenues ces derniers mois dans la commune de Kenscoff, où plusieurs groupes armés ont été actifs. Les enquêteurs de la DCPJ soupçonnent que certains anciens parlementaires auraient apporté un appui logistique ou financier à ces réseaux criminels.
Le porte-parole adjoint de la Police nationale, Lionel Lazarre, a confirmé que l’arrestation s’inscrit dans le cadre des efforts de la DCPJ pour mettre hors d’état de nuire des individus soupçonnés d’alimenter la violence armée dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Il a rappelé que M. Cassy figurait sur une liste de personnalités politiques recherchées par la justice haïtienne depuis le début de l’année.
En mars dernier, l’ancien sénateur s’était présenté volontairement au parquet de Port-au-Prince, accompagné de son avocat, Me Fanfan Guérilus, affirmant qu’il n’y avait aucune base légale justifiant les poursuites engagées contre lui. Il estimait à l’époque que la procédure avait été close. Toutefois, les autorités judiciaires ont maintenu le mandat actif, en raison des éléments collectés au fil des enquêtes.
En plus de cette procédure nationale, Nènèl Cassy a été sanctionné par le gouvernement canadien en novembre 2022, pour son rôle présumé dans la déstabilisation politique d’Haïti et son soutien à des groupes armés opérant dans la capitale. Ces sanctions s’inscrivaient dans une série de mesures prises par Ottawa contre plusieurs personnalités haïtiennes accusées de nourrir l’insécurité et de compromettre le processus démocratique.
