DEPUIS TÉGUCIGALPA, LES GRENADIERS AFFICHENT LEUR DETERMINATION AVANT LE CHOC CONTRE LE HONDURAS
Tegucigalpa (Honduras), 12 octobre 2025 – InfoHaiti.net. À 24 heures du match crucial face au Honduras, la sélection nationale d’Haïti s’est prêtée à l’exercice de la conférence de presse d’avant-match ect après-midi.
Cette rencontre virtuelle a réuni en ligne plusieurs médias haïtiens, tandis que le sélectionneur Sébastien Migné et le capitaine Johnny Placide s’exprimaient depuis Tegucigalpa.
La séance a été introduite et modérée par Jeanty Thécieux, membre du Bureau de communication de la Fédération haïtienne de football (FHF).
Rien de triomphaliste, mais la détermination d’un groupe conscient d’être à un tournant
« Nous sommes en mission » Sébastien Migné a ouvert la séance sans détour :
« Demain, nous disputerons un match important face à une équipe hondurienne qui jouera devant son public. L’objectif est clair : rester dans la course à la qualification. Après la victoire contre le Nicaragua, nous voulons maintenir la dynamique. »
Le technicien français, arrivé sur le banc haïtien il y a un peu plus d’un an, a insisté sur la cohésion d’un groupe désormais bien rodé :
« Nous sommes arrivés à Tegucigalpa depuis deux jours, les garçons sont concentrés. L’idée, c’est d’être toujours qualifiables à la fin de cette fenêtre internationale. »
La pluie persistante sur la capitale hondurienne n’a pas perturbé la préparation des Grenadiers, installés dans un climat d’intense solidarité.
« L’équipe vit bien, observe Migné. Les joueurs comprennent mieux le projet. Ils ont faim, ils savent ce qu’ils ont à accomplir. Nous sommes en mission. »
Pierrot, un rouage essentiel
Interrogé sur l’importance de Frantzdy Pierrot dans son schéma offensif, Migné n’a pas cherché à dissimuler son admiration :
« C’est un joueur de fixation, un point d’ancrage. Il attire les défenseurs, il use les lignes adverses et libère de l’espace pour ses partenaires, notamment Nazon. C’est un travail souvent invisible, mais essentiel. »
Depuis quelques mois, le duo Nazon–Pierrot semble avoir retrouvé une complicité décisive.
« L’idéal serait qu’ils marquent ensemble demain. Cela signifierait que notre animation offensive fonctionne comme nous le souhaitons », a ajouté le sélectionneur, visiblement confiant dans la capacité de ses deux attaquants à peser sur la défense hondurienne.
Placide, la voix de l’expérience
Johnny Placide, capitaine et gardien depuis plus d’une décennie, a parlé avec gravité :
« Cela fait plus de dix ans que je porte ce maillot, et je n’ai jamais senti l’équipe aussi proche d’un objectif aussi grand. La Coupe du monde, c’est plus qu’un rêve. C’est une mission collective, mais aussi une ambition personnelle. »
Le vétéran, qui évolue toujours à Bastia, mesure la portée de l’enjeu : « Il faut rester concentrés, lucides. On n’a encore rien accompli. Mais nous avons notre destin entre nos mains. »
Absent lors du dernier rassemblement, Placide a tenu à clarifier sa situation : « J’avais une gêne à la cheville. Il valait mieux laisser ma place à quelqu’un de totalement prêt plutôt que de jouer à moitié. Les gardiens remplaçants ont fait le travail. Cela montre que tout le monde se sent concerné. »
Selon lui, le groupe a franchi un cap :« De stage en stage, on gagne en expérience. L’état d’esprit est excellent, tout le monde tire dans le même sens. C’est ce qui fait notre force. »
La gestion de la pression
L’une des questions portait sur l’ambiance du Stade national, annoncé à guichets fermés, et sur la pression d’un match à l’extérieur.
Migné a esquissé un sourire :
« J’ai accepté cette mission en sachant que nous ne jouerions aucun match à domicile. C’est une réalité difficile, mais les joueurs en ont fait une source de motivation. Ce genre d’ambiance ne fait pas peur. Au contraire, cela donne de l’énergie. »
Le sélectionneur a insisté sur la dimension mentale du défi :« Nous n’aurons pas le douzième homme avec nous, mais nous jouons pour lui. Les supporters haïtiens, même à distance, nous envoient leur force. »
Placide, lui, sait que la ferveur populaire dépasse les frontières : « Les Haïtiens vivent chaque match avec passion. Ils souffrent avec nous, ils vibrent avec nous. C’est une responsabilité, mais aussi une motivation. »
Au fil des échanges, la conversation s’est tournée vers les ajustements tactiques et la philosophie du sélectionneur.
Migné a été clair :« Nous analysons toujours nos adversaires. Nous savons où le Honduras est dangereux, et nous savons aussi où nous pourrons frapper. Mais l’essentiel est de rester fidèles à notre philosophie : jouer sans peur, avec ambition, mais aussi avec maîtrise. »
Le coach a écarté toute idée de révolution tactique : « Le groupe progresse, la base de travail est solide. Je n’ai aucune raison de tout changer. Nous devons simplement rester constants et garder notre niveau d’exigence. »
Il a ajouté, plus personnellement : « On devient meilleur entraîneur quand on a de bons joueurs. Et aujourd’hui, j’ai la chance d’avoir un groupe à la fois talentueux et discipliné. »
Maintenir l’élan
À la fin de la séance, Migné a insisté sur la nécessité de conserver la dynamique enclenchée après la victoire sur le Nicaragua :
« Les séries positives comptent énormément. Une deuxième victoire de suite renforcerait notre confiance. Mais il faut aussi savoir faire tourner l’effectif. L’intensité des matchs et les déplacements imposent quelques ajustements. »
Il a rappelé que la réussite dépend de la profondeur du banc :« Onze joueurs commencent, mais cinq autres peuvent changer le cours d’un match. C’est cette cohésion collective qui fera la différence. »
Placide a conclu cette conférence de presse d’un ton apaisé :« Je profite de chaque instant. Cette génération est peut-être la plus complète depuis que je suis en sélection. Mon rêve, c’est de finir en beauté, avec une qualification. Mais nous savons que rien n’est acquis. Alors, on travaille. »
ÉLIMINATOIRES CONCACAF 2026 — TABLEAUX COMPLETS (Groupes A, B et C)
Groupe A
| Rang | Équipe | J | G | N | P | BP | BC | Diff | Pts |
| 1 | Suriname | 3 | 1 | 2 | 0 | 3 | 2 | +1 | 5 |
| 2 | Panama | 3 | 1 | 2 | 0 | 2 | 1 | +1 | 5 |
| 3 | El Salvador | 3 | 1 | 0 | 2 | 2 | 3 | −1 | 3 |
| 4 | Guatemala | 3 | 0 | 2 | 1 | 2 | 3 | −1 | 2 |
Groupe B
| Rang | Équipe | J | G | N | P | BP | BC | Diff | Pts |
| 1 | Curaçao | 3 | 2 | 1 | 0 | 5 | 2 | +3 | 7 |
| 2 | Jamaïque | 3 | 2 | 0 | 1 | 6 | 2 | +4 | 6 |
| 3 | Trinité-et-Tobago | 3 | 1 | 1 | 1 | 3 | 2 | +1 | 4 |
| 4 | Bermudes | 3 | 0 | 0 | 3 | 2 | 10 | −8 | 0 |
Groupe C
| Rang | Équipe | J | G | N | P | BP | BC | Diff | Pts |
| 1 | Haïti | 3 | 1 | 2 | 0 | 6 | 3 | +3 | 5 |
| 2 | Honduras | 3 | 1 | 2 | 0 | 2 | 0 | +2 | 5 |
| 3 | Costa Rica | 3 | 0 | 3 | 0 | 4 | 4 | 0 | 3 |
| 4 | Nicaragua | 3 | 0 | 1 | 2 | 1 | 6 | −5 | 1 |
Rappel du format
- Les trois vainqueurs de groupe (A, B, C) se qualifient directement pour la Coupe du monde 2026.
- Les deux meilleurs deuxièmes accèdent au tournoi de barrages inter-confédérations.
