Saturday, April 27, 2024
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Football: avalanche à Petit-Goâve

Match ASPG-PNHDans son vieux Parc Anglade rempli autour du grillage du terrain à son maximum, il n’a fallu que 20 minutes à l’Association Sportive de Petit-Goâve, au cours de la 2e mi-temps de son match contre Police Nationale, le dimanche 18 novembre, pour assommer son adversaire de trois buts entre la 65e et la 85précisément.
À l’exception de Fica durant son quinquennat en 2e Division, il est peu certain d’enregistrer une telle affluence à ce niveau du football haïtien : au moins 5 000 personnes. Durant tout le match, que peut-être la moitié des spectateurs ont pu réellement voir, on a craint la rupture du grillage.

Cela se produisit à l’ouverture du score du côté Sud-Est là où Olsen Chéry avait amorcé avec précision et vigueur son attaque létale en association avec Samuel Desroches. Vif comme l’éclair, le petit Olsen était présent dans les 10 mètres pour reprendre victorieusement le ballon relâché par le portier sur le tir de Desroches. Les spectateurs les plus proches de l’action s’oublièrent jusqu’à, de leur poids surmultiplié par une joie irrépressible, renverser le grillage. Quelques-uns se blessèrent, heureusement légèrement; eux tous furent tout heureux de se retrouver  assis sur l’herbe drue non loin de la cage, en VIP écologistes.

Au talent naturel d’Olsen Chéry qui rappelle une légende du football petit-goâvien, Réginald François, s’est ajouté ce qu’on appelle « être dans un bon jour ». Un contre favorable permit au petit gaucher de se remettre dans le sens du jeu. Il privilégia la passe à gauche alors que la possibilité à droite n’était pas négligeable. Encore une fois il eut raison. La passe en retrait de Cadet trouva son frère en embuscade à la hauteur de la surface de but. Et ce fut l’intérieur du pied droit méticuleux de son demi-frère Hans Garvidal (2-0).

La Police Nationale eut bien quelques sursauts facilités il est vrai par l’ensemble de l’équipe receveuse. Mais le courage des uns était pollué par l’abandon des autres. Et les quelques attaques des « Policiers » s’évanouirent par des ballons anodins dans les gants d’un gardien malin protégé en outre remarquablement par l’arrière central Yves Oréus, Petit-Goâvien authentique, ancien joueur du Cavaly et de Tempête. L’entraîneur « Zola » de Petit-Goâve eut le nez fin de procéder aux changements de trois de ses hommes, dont le plus brillant d’entre eux, Olsen Chéry. Le rentrant  Diefrey Ali, techniquement supérieur, mais petit format physique, exploita un placement hasardeux de la défense policière près de la ligne médiane en sprintant vers le but balle au pied. La longueur de sa course l’émoussa en plus d’être gêné par le terrain dénivelé. « Bouddha » vit ainsi sa frappe de près heurter le poteau gauche. Un autre rentrant, Jean Rénaldo Charles, plus prompt que tout le monde sur le rebond, clôtura la marque à 3-0, score idéal pour une fin d’après-midi de 18 novembre exaltante.

Et qu’est-ce que cela donnera comme image à la télé lorsqu’un cameraman posté sur le toit d’une maison à étage à l’Ouest du terrain, filmera cette avalanche de spectateurs heureux à la fin d’un match victorieux ? Si l’avalanche des attaques des joueurs petit-goâviens a emporté l’équipe de la Police Nationale, celle des spectateurs, heureusement, a semblé me dire Jacknel Innocent, ne transporte généralement que leur joie vers les coins et recoins de toute la ville assoiffée de 1e Division.

Patrice Dumont

patricedumont21@hotmail.com

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