Des Bailairiens venus du Nord-Est des Etats-Unis et du Canada ont participé samedi dernier à une soirée de collecte de fonds au «Tropical Reflexion » à Brooklyn organisée par le Groupe de Réflexion et d’Action pour le Développement du Bel-Air (GRADEB) pour marquer le premier anniversaire de cette organisation à but lucratif mis sur pied par des fils de ce quartier populaire et historique de la capitale haïtienne vivant en Amérique du Nord.
Des Bailairiens venus du Nord-Est des Etats-Unis et du Canada ont participé samedi dernier à une soirée de collecte de fonds au «Tropical Reflexion » à Brooklyn organisée par le Groupe de Réflexion et d’Action pour le Développement du Bel-Air (GRADEB) pour marquer le premier anniversaire de cette organisation à but lucratif mis sur pied par des fils de ce quartier populaire et historique de la capitale haïtienne vivant en Amérique du Nord.
Parfaite opportunité d’heureuses retrouvailles, cette soirée a également offert à l’assistance l’occasion de se retremper dans les « bons souvenirs d’antan » du Bel-Air évoqués par Wilner Altidor (Nènè), le maître de cérémonie qui a su trouver les mots justes pour camper tous ceux qui par leur talent, leur esprit créatif et leur ingéniosité ont rendu célèbre ce quartier de Port-au-Prince : de Franck Etienne, l’un des intellectuels contemporains les plus connus dans le monde à Gesner Henri (Coupé Cloué), ce léoganais devenu belairien qui a fait danser toute une génération après avoir permis aux fans du club local de football (l’Aigle-Noir) de connaître des jours heureux dans le championnat de Port-au-Prince. Le message sous-jacent : le Bel-Air n’est pas ce quartier que des « hors-la-loi » venus d’ailleurs veulent transformer en repaires de bandits, de quartier général de gangs armés, de «baz » criminelles.
«Nous voulons redonner au Bel-Air son image d’antan » nous a confié Julio Midy qui évoque toujours sa fierté d’avoir été élevé dans ce quartier pauvre de Port-au-Prince où les jeunes accordaient la priorité à l’éducation et au respect du bien d’autrui. «L’important pour nous maintenant c’est de pouvoir être utile à ce quartier, aux jeunes particulièrement » a-t-il précisé avant d’ajouter que « les conditions sont différentes, extrêmement difficiles. La société a beaucoup changé avec malheureusement trop d’emphase sur le matériel … ».
En vue de redonner une autre image à ce quartier populaire de Port-au-Prince, les belairiens qui ont donné naissance au GRADEB, comptent à leur actif depuis tantôt sept (7) ans la création de l’Institution Mixte du Bel-Air, une école qui offre gratuitement les pains de l’instruction à 240 enfants du quartier. Le salaire des professeurs et du personnel administratif ainsi que les frais de fonctionnement d’une cantine sont payés par des belairiens vivant à l’étranger.
Comme pour donner le ton à l’objectif que s’est fixé le Groupe de Réflexion et d’Action pour le Développement du Bel-Air (GRADEB), l’oratrice principale à cette soirée de collecte de fonds a été un «enfant à succès» de ce quartier : Alex -Handrah Aimé. Arrivée aux Etats-Unis à l’âge de 6 ans, la fille des époux Aimé (Fresner et Anèse) a d’abord étudié à Harvard University (Massachusetts) où elle a décroché une licence en biologie et ensuite le droit à Stanford University (Californie). Agée de 36 ans, elle travaille depuis plus d’une dizaine d’années dans une importante firme d’investissement dans le pays de Nelson Mandela