Tuesday, May 21, 2024
HomeHAITIPolitiqueRanmase : ‘’Je préfère mourir au lieu d’accepter ce qui se trame...

Ranmase : ‘’Je préfère mourir au lieu d’accepter ce qui se trame pour le dimanche 24 Janvier’’, André Michel

Fonceur, direct et sans équivoque dans ses pensées, le jeune dirigeant de la Plateforme Justice a craché tout son dégout du jeu politique macabre qui se fait à l’émission de Ranmase de ce samedi sur Caraïbes FM et n’a pas non plus manqué de pointer du doigt certaines personnalités qui se font complices d’une situation sans issue et qui ont, selon lui, perdu toute crédibilité dans cette conjoncture.

Au sein du Conseil électoral Provisoire, il a particulièrement ciblé Pierre Louis Opont qui, la veille avait écrit au président Martelly pour lui dire que les élections étaient impossibles pour l’heure et qu’il fallait  se rencontrer  pour discuter sur  ce qui va se passer le 7 Février et après car, il ne pouvait y avoir, à cette date, un  président élu  dans le pays. Le même Opont, sous la pression de Sweet Micky et du ‘’blanc’’ écrit le chef de l’Etat le lendemain pour l’inviter à convoquer le peuple en ses comices pour des élections qui sont devenues par la magie dont on ne sait de quoi possibles. ‘’

Marie Carmelle Paul Austin, intellectuelle et qui, de surcroit, représente l’Université à ce conseil et Pierre Manigat Jr pour la Presse et les medias sont incroyables… ils ne se préoccupent même pas de ce que dit l’opinion publique pour leur comportement exécrable et dénigrent les secteurs puissants et importants qui les ont délégués’’, s’est encore indigné Me André Michel qui promet de laisser sa peau, s’il le faut, dans la bataille à venir.

‘’Je préfère mourir que d’accepter que Martelly et la Communauté Internationale nous imposent Jovenel Moise à la mascarade du dimanche  24 janvier prochain’’, a dit le juriste qui a salué au passage le courage et la conviction d’un homme, Jude Célestin sans qui, Martelly aurait longtemps installé son ‘’pantin’’ au palais national à travers  des élections dirigées.  ‘’Si  la classe politique est encore debout dans ce combat, c’est grâce à lui’’.

Arnel Belizaire a rendu le même hommage au candidat de LAPEH qui n’a pas accepté de prendre part à ce ‘’scrutin de la honte’’ alors que des millions de dollars lui sont offerts par le palais national pour venir cautionner la mascarade, soutient-il.

Mme Mirlande Hyppolite Manigat, venue à l’émission pour proposer à la nation  une solution de Transition car, selon lui, il ne peut y avoir au pays, le 7 Février, de pouvoir légitime, a promis d’engager le même combat que André Michel pour empêcher la tenue des ‘’élections a la Putin’’ annoncées pour le 24 Janvier prochain. Cependant, mourir n’est pas une option envisageable, confie-t-elle comme pour dire à son jeune camarade que le pays a encore besoin d’eux.

Etonnement, Me Kedlair Augustin et aussi son collègue Doré Guichard qui défendent tous les deux le pouvoir Tet Kale à cette émission étaient relativement discrets. Visiblement, le premier nommé était mal à l’aise avec un scrutin présidentiel avec un seul candidat. ‘’En tant que démocrate, ça me fait la peine de voir qu’il n’y aura pas une compétition saine entre deux candidats avec des débats à la radio et à la télévision mais, c’est quand même pas la faute du pouvoir et du candidat Jovenel Moise’’, a-t-il dit. Questionné avec insistance sur l’opportunité d’une telle élection dans ces conditions, Me Augustin était embarrassé mais, il a quand même fini par lâcher que Jude Célestin n’a jamais désisté, donc il est quand même dans la course. Doré Guichard a poussé l’audace un peu plus loin pour défendre le principe du scrutin du dimanche 24 janvier  arguant que la démocratie ne peut être prise en otage par un petit groupe et que le processus doit se poursuivre.

Me Gédéon Jean du secteur des droits humain et membre de la Commission d’Evaluation Electorale mise sur pied par le président Martelly mais qui n’avait pas signé le document final a expliqué, avec un luxe de détails, que de bonnes élections ne peuvent se tenir en Haïti dans les conditions actuelles. Il continue de regretter que la Commission n’ait pas eu l’autorisation de poursuivre le travail au Centre de Tabulation pour faire de meilleures recommandations. Gédéon Jean croit que le scrutin à venir risque de plonger le pays dans une crise aux conséquences incalculables et il est, selon lui, encore temps de stopper la machine pour engager le vrai dialogue souhaité dans le rapport.

Paul Denis de l’INITE, ancien ministre de la Justice (René Préval) et ancien sénateur de la République s’est offusqué devant le comportement de la Communauté Internationale et particulièrement les Etats-Unis qui veulent nous faire accepter ce qu’ils n’auraient même pas osé envisager dans leur pays.  ‘’Même le millième du quart de ce qu’ils prônent comme expression démocratique en Haïti n’aurait pu être envisagé dans leur pays’’, a dit M. Denis qui avertit l’Oncle Sam qu’il peut commencer à revoir ses plans car, dit-il, le coup de dimanche prochain ne passera pas et que l’on s’achemine tout droit vers la Transition.

- Advertisment -

LES PLUS RECENTES