Sunday, May 5, 2024
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Ranmase : ‘’11 Janvier, accord de coquins’’ Dunois Eric Cantave

L’ancien transfuge du KONAKOM n’a peut-être jamais été aussi direct dans ses propos. Il l’a dit lui-même, exacerbé par le comportement de ses anciens camarades de lutte dans la bataille politique, il est obligé d’utiliser un langage qu’ils peuvent comprendre sans détour ni faux fuyants.

Le raisonnement du Dr Dunois Eric Cantave est en fait simple: « Si des dirigeants de la trempe de ceux de l’INITE et de la Fusion ne pouvaient comprendre que le lendemain de la signature de leur accord, le parlement n’existerait pas, c’est qu’ils sont, soit naïfs soit dupes et je ne pense pas qu’ils soient ni l’un ni l’autre ; alors, forcément, on a eu affaire à des coquins’’, s’est emporté le dirigeant du MOPOD qui prévoit des jours sombres pour ce gouvernement monté sans consensus et qui nous retourne 29 ans en arrière.

Guy Delva s’est dit lui-même étonné  d’entendre le démocrate que doit représenter le Dr Cantave parler de dictature pour le régime Martelly alors que celui-là a vécu la période des Duvalier, il sait pertinemment ce que c’est un régime tyrannique et autoritaire. Dunois Eric Cantave a dû reprendre la parole pour expliquer à l’ancien secrétaire  d’Etat de la Communication que la dictature n’est pas née un seul jour et qu’il a fallu tout un travail de sape et de préparation  pour arriver au niveau de Duvalier.

Martelly aurait certainement voulu faire plus pour nous entrer un peu plus dans un régime totalitaire mais, il n’avait pas les moyens de sa politique. N’avait-il pas fait des prisonniers  politiques, n’a-t-il pas rendu dysfonctionnel le parlement, concentré entre ses mains presque tous les pouvoirs de l’Etat, a ajouté le Dr Cantave.

A propos justement de cet accord, le député Jean Danton Leger croit qu’on a affaire à un document qui n’existe que de nom (mort-né)  car, dans toutes les parties du document, il est fait allusion à un parlement qui n’est pas là. Il se dit déçu du choix des camarades de la Fusion et de l’INITE qui ont montré que ce n’est pas vraiment les principes et la démocratie qu’ils défendaient mais, de préférence leurs mesquins intérêts personnels.  Assad Volcy de ‘’Pitit Dessalines’’ qui a fait un passage-éclair à l’émission a déploré le fait que des camarades politiques qui ont passé 4 ans à ses côtés sur le béton (manifestations de rues) à accuser Martelly de tous les péchés d’Israël, y compris de dealer de drogue se retrouvent aujourd’hui avec le même Martelly pour diriger.

Quelle infamie ! Quelle tristesse ! Quelle honte ! S’exclame l’ancien porte-parole du président Préval qui se demande comment la population pourra-t-elle faire confiance à cette classe politique.  André Michel, dans son style bien à lui, a  rappelé à ses anciens camarades de l’opposition aujourd’hui entrés dans l’Administration Martelly-Paul, que c’est ce même président qui avait émis des arrêtés pour nommer sa femme et son fils-aîné à des postes pour gérer des fonds de l’Etat, sans titre ni qualité et c’est encore lui qui avait choisi de faire arrêter un parlementaire en fonction, encore lui qui avait choisi de dormir chez un dealer notoirement connu aux Cayes ; c’est donc ce président qu’ils ont choisi comme allié politique endossant ainsi ses actifs et passifs.

Concernant le dysfonctionnement du parlement évoqué par plusieurs panelistes, Me Liné  Balthazar, conseiller au cabinet du président Martelly, a dit regretter qu’on cherche à faire porter au président Martelly une responsabilité dans laquelle il n’a pourtant rien à voir. ‘’En fait, dit-il, le parlement et en particulier le sénat était dysfonctionnel depuis le mois de Janvier de l’année dernière, puisqu’il n’a réalisé en tout et pour tout que 6 séances pour toute l’année’’. Me Balthazar avait le visage d’un enfant et les mines d’un mauvais jour quand le modérateur lui a rappelé que le chef de l’Etat, se basant sur ce principe de bilan, se serait lui aussi rendu dysfonctionnel puisqu’il n’a organisé pas une seule élection durant les 4 premières années de son mandat. André Michel, taquin comme lui, a dit que le président a le même bilan que le parlement: 6 séances pour le deuxième et 6 carnavals pour le 2e.

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