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Des agents de la police nationale et des casques bleus ont dissout au Champ de Mars à la mi-journée une manifestation de protestation contre la présence de la Minustah en Haiti. Les forces de l’ordre ont tiré des coups de feu en l’air et lancé des grenades lacrymogènes pour garder à distance des centaines de personnes qui avaient répondu à l’appel lancé par des organisations d’étudiants et de la société civile, a annoncé Jean-Monard Métellus sur Caraibes FM. |
Intervenant par téléphone à l’émission “Intersection”, des étudiants de la faculté d’ethnologie ont dénoncé la mesure d’interdiction de cette manifestation adoptée hier par le secrétaire d’état à la sécurité publique M. Aramik Louis et l’intervention quelque muscle des agents du Corps d’Intervention et de Maintien d’Ordre (CIMO) de la police nationale d’Haiti.
Une véritable tension régnait en début d’après-midi dans l’aire du Champ de Mars. A l’hôpital de l’Université d’Etat d’Haiti (HUEH), le personnel médical et les malades ainsi que les déplacés du séisme vivant dans cette zone depuis le 12 janvier avaient du mal à respirer à cause de l’effet des grenades lacrymogènes. Jusqu’ à présent des étudiants sont toujours barricadés à l’intérieur des locaux de la faculté d’ethnologie dont l’accès est interdit par des agents du CIMO déployés en force dans cette zone du Champ de Mars au centre de la capitale.
Jusqu’à trois heures cet après-midi les étudiants de la faculté d’ethnologie ont joué au chat et à la souris avec les forces de l’ordre en leur lançant des jets pierre et en plaçant des pneus enflammés sur la chaussée.
(Photos de Gérald Bordes)
