Saturday, May 4, 2024
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Haïti : Consensus pour sortir de l’impasse

Ranmase : L’indispensable consensus pour sortir de l’impasse

Les invités de Ranmase ce samedi sont unanimes à reconnaitre que la publication des résultats définitifs du premier tour des élections ne met pas fin à la crise  née des élections contestées du 28 novembre dernier. Patrice Dumont, responsable  de communication de la campagne de Mme Mirlande H. Manigat s’est dit ouvert à  toute discussion visant à garantir la légitimité du pouvoir qui sortira du deuxième tour prévu pour le 20 Mars prochain.

La sénatrice Edmonde Supplice Beauzile et l’agronome Jean André Victor prônent eux-aussi  le dialogue mais, contestent  l’idée que l’organisation du second tour du scrutin soit posé comme préalable à la discussion à entamer. ‘Chacun viendra avec sa proposition et du choc des propositions sortira celle qui soit à même de faire le consensus autour  de l’intérêt collectif », a dit Mme Beauzile qui estime néanmoins que, dans  l’état où le premier tour des élections à été organisé, il va être difficile de  le considérer comme une base légale de discussion.

L’ambassadeur Simonise et  l’économiste Jean Claude Paulvin sont montés au créneau pour dénoncer l’argument  soutenu par la sénatrice arguant qu’elle ne peut pas venir avec des idées préconçues au risque de faire foirer les possibilités d’entente. « Nous sommes convaincus qu’aucun président futur, qu’il soit Martelly ou Mme Manigat, n’aura  de légitimité pour gouverner pour les prochaines cinq années s’il ou si elle n’obtienne pas l’aval de toutes les composantes de la société à travers un  accord politique pour le faire », a dit l’économiste Paulvin qui a, tout comme la plupart des invités à ce show retransmis sur la radio et la Télécaraïbe, condamne l’ingérence inacceptable de l’étranger dans le dossier électoral qui relève pourtant de la souveraineté nationale.

Concernant la fin du mandat de René Préval,  Patrice Dumont est d’avis que René Préval doit partir à cette date mais, reconnait néanmoins qu’un consensus politique par lequel ce dernier s’engagerait  à partir sitôt que soit connu le nom du prochain président peut obtenir sa  bénédiction. Jean Claude Paulvin ne fait pas de mystère sur cette date : « René Préval va rester au moins jusqu’au 14 Mai ; il l’a dit dans deux de ses  dernières interventions publiques ». Edmonde Supplice Beauzile et Jean André Victor partagent la conviction que le locataire du palais national doit partir le 7 février alors que Jean Robert Simonise rappelle pour le chef de l’Etat la position qu’il avait adoptée lorsqu’il était question de renvoyer le parlement  qui avait Paul Denis, son actuel ministre de la justice en son sein : « Si nous  acceptons que vous restiez en place, c’est prolonger votre mandat ; or, ceci est inacceptable et constitue un coup d’état », avait dit René Préval rapporté par Jean Robert  Simonise. Ce dernier met le chef de l’Etat devant ses responsabilités pour choisir ce qu’il doit faire le 7 Février à venir.

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