Saturday, May 4, 2024
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L’insécurité, l’autre grand défi de Martelly

En une semaine, pas moins d’une dizaine de cas de kidnapping ont été rapportés et parmi eux, des noms connus et références dans le milieu comme le mari de la propriétaire de l’école américaine Union School que fréquentent les fils de Michel Martelly ou le notaire public Emile Giordany dont malheureusement le rapt s’est soldé par un assassinat lâche et crapuleux.

En effet, le cadavre de ce notaire de 62 ans enlevé la veille (vendredi) à Lalue, à son bureau (les bandits en cagoules réclamaient de la victime 80.000 dollars avant de partir avec lui) a été retrouvé au haut du Canapé-Vert, non loin de la résidence de l’ancien président René Préval.

Des proches du notaire interviewés hier samedi en direct à Ranmase (Caraibes FM), au moment même où la police scientifique cherchait à retrouver des indices pour son enquête sur le lieu supposé du crime ont indiqué que les bandits étaient des voleurs apparemment mal renseignés car, le bureau avait déjà transféré l’argent des transactions de la journée à la banque. A ces cas, il faut ajouter ceux des policiers assassinés en plein jour comme cet agent 3 abattu au bicentenaire la semaine dernière alors qu’il était le passager d’un Taxi-moto.

Le président Michel Joseph Martelly, en inaugurant ses fonctions le 14 Mai dernier, avait juré de mettre un terme au kidnapping et au banditisme en général; dans chacune de ces interventions publiques, il appelle les hommes d’affaires étrangers à venir investir au pays arguant que le pays est maintenant ouvert aux investissements étrangers mais, il est malheureux de constater que ce n’était qu’un simple slogan politique et qu’en réalité, le chef de l’Etat n’avait aucun plan pour créer les conditions optimales de sécurité, propices au marché d’affaire dont il rêve.

Le monde est devenu aujourd’hui un petit village par la magie de la communication et de l’Internet. Tout se sait et à la minute même qu’il se produit à n’importe quel bout la planète. Aucun investisseur chinois, français, danois ou américain ne risquerait son capital dans un pays où déjà le site de sa chancellerie (Département d’Etat ou le Quai d’Orsey) l’aurait averti des risques potentiels qu’il en courait  en s’y aventurant. Michel Joseph Martelly aurait donc intérêt à travailler à l’établissement d’un climat stable avant d’accuser quiconque (encore moins les journalistes) de faire de la mauvaise publicité du pays à l’étranger.

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