Wednesday, May 1, 2024
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Choléra et inquiétude à Port-au-Prince

Haiti/Épidémie de choléra: Port-Au-Prince, la grande inquiétude
L’alerte sanitaire maximale est déclarée pour toute l’étendue du territoire national bien que les foyers de l’épidémie ne soient localisés pour le moment que dans le bas-Artibonite et dans le Bas-Plateau Central.

Haiti/Épidémie de choléra: Port-Au-Prince, la grande inquiétude
L’alerte sanitaire maximale est déclarée pour toute l’étendue du territoire national bien que les foyers de l’épidémie ne soient localisés pour le moment que dans le bas-Artibonite et dans le Bas-Plateau Central.
Quelques cas de décès ont été signalés dans le Nord du pays (4), à l’Arcahaie (6) et à Port-Au-Prince (5) mais, les autorités ont rassuré arguant qu’il s’agissait de cas qui ont été déclarés dans des zones touchées par le choléra et qui étaient partis se soigner ailleurs en raison de la capacité d’accueil (largement dépassée) des hôpitaux de St Marc, de Marchand Dessalines et de Mirebalais. Le bilan qui s’alourdit d’heure en heure fait état pour le moment de plus 230 morts et plus de 3000 malades mais, les autorités ont déclaré avoir le contrôle de la maladie pour laquelle elles ont établi un cordon sanitaire dans les régions concernées  pour  limiter ou carrément éviter sa propagation selon ce qu’a déclaré Dr Gabriel  Thimothée, le directeur général du ministère de la Santé Publique à Infohaiti.net.

 Les autorités et la société en général redoutent comme la peste la perspective que cette maladie atteigne la capitale où plus de 1.3 millions de personnes vivent sous des tentes de fortune dans des conditions sanitaires extrêmement précaires avec des gens déféquant à même le sol et qui consomment des fois une eau qui n’offre pas toutes les garanties de fiabilité. C’est donc la grande panique à Port-Au-Prince car, la catastrophe humanitaire tant redoutée par le président Barak Obama après le 12 Janvier est pratiquement à nos portes et si elle devait se produire, ce serait, de l’avis de nombreux observateurs,  non seulement l’échec des politiques de prévention des maladies de masse du pouvoir en place mais aussi celui des ONGs qui concentrent des milliards de dollars entre leurs mains pour la gestion des sinistrés. On n’ose même pas imaginer  l’ampleur d’un tel drame et des spécialistes prévoient qu’il pourrait avoir des conséquences encore plus graves que le 12 janvier en terme  d’hémorragie démographique. Les spéculations vont bon train à propos des souches ou des vecteurs de la maladie et de son origine puisque le pays n’avait jamais connu le choléra dans son histoire.

Le ministre de la Santé Publique Alex Larsen croit que le fleuve de l’Artibonite qui traverse le plateau-central et toute la région de l’Artibonite pourrait être la cause d’autant que les personnes infectées vivent en majorité sur les deux  rives du fleuve. Des informations font état de drums de liquides pollués (huile) déversés chaque jour par les turbines en mauvais état de la centrale de Péligre dans le fleuve et qui pourrait aussi expliquer la contamination de l’eau. Le Canada (un million de dollars) et l’Espagne (100.000 euros) ont promis toute leur assistance au pays  alors que l’Administration américaine étudie la forme que pourra prendre son aide pour aider la république caraibéenne à faire face à l’épidémie.

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