7 invités étaient autour du panel de Ranmase hier samedi à Caraibes Fm pour commenter l’actualité de la semaine et les difficultés de l’équipe du président Martelly à assurer le décollage de la nouvelle Administration. Le professeur Sauveur Pierre Etienne, fraîchement élu (par acclamation) au poste de Coordonnateur général de l’OPL, le dirigeant de l’ALAH, Me Reynold George et le sénateur Roodolphe Boulos se sont évertués, tout au long de l’émission, avec une fougue particulière et coutumière pour le premier, à démontrer la responsabilité de l’ancien président René Préval dans l’impasse politique actuelle.
Le Coordonnateur général de l’OPL en est obsédé au point d’oublier que le natif de Marmelade n’est plus au palais depuis le 14 Mai et parallèlement, il a tout fait pour ne pas trop acculer Michel Martelly qu’il semble apprécier et même tolérer. Me George qui avait abandonné Mme Manigat au dernier moment pour prédire la victoire du musicien dit ne rien comprendre dans la politique de celui-ci: “Michel Martelly ne rencontre que ses amis et sa clique; il essaie de monter un gouvernement personnel”, a déclaré Me George qui prend donc peu a peu sa distance par rapport au nouveau chef de l’Etat.
Les sénateurs du groupe minoritaire William Jeanty et Francisco Delacruz ont annoncé la couleur en affirmant haut et fort que le premier ministre pressenti (Dr Garry Conille) ne peut pas satisfaire aux exigences de la Constitution pour occuper le poste. Plus modéré, le sénateur Nenel Cassis de la majorité rappelle que le concerné n’est pas encore désigné et que les parlementaires devront attendre que cette étape soit franchie avant d’analyser la conformité des documents de l’intéressé avec la loi-mère. L’ancien sénateur Wesner Emmanuel, éducateur, salue la volonté du chef de l’Etat de travailler à la scolarisation de tous les jeunes du pays mais, il en a profité pour dénoncer le “coté démagogique du projet.”
“Je ne comprends pas la démarche et je suis étonné de voir aussi qu’aucun acteur impliqué dans le secteur éducatif dans le privé n’a vraiment été consulté”, déplore l’ancien parlementaire qui prévoit des jours sombres pour le pays à cause justement de l’incertitude politique du moment. Nenel Cassis n’oublie pas de rappeler que Michel Martelly n’est pas à sa place mais, reconnaît-il, le musicien n’est pas responsable mais, plutôt les atermoiements d’une classe politique divisée; donc affaiblie.
Les invités ont aussi dénoncé le viol à Port-Salut dans le Sud d’un jeune homme de 19 ans par des soldats uruguayens et appelé le pays à envisager sérieusement le depart (ordonné pour le panel, le plus rapidement possible pour Me George) de la MINUSTAH. Le porte-parole de la police, le commissaire Frantz Lerebours était intervenu (par téléphone) pour contredire la version des responsables de la BRH sur l’incident qui a coûté la vie à un agent de la PNH vendredi après-midi dans l’enceinte même de la banque d’Etat.
“Les agents de sécurité, semble t-il, n’ont pas agi en situation de légitime défense; ils auraient exécuté sommairement le policier”, a déclaré le commissaire Lerebours. Un frère de la victime, lui aussi policier, devait reprendre, en fin d’émission, sur le panel, la même version du porte-parole.
