Tuesday, May 7, 2024
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Ranmase sur Caraïbes FM ce samedi 18 Juin 2011

“Une commission irresponsable et qui manque cruellement de courage”, par ces mots, les invités de Ranmase ont fustigé l’attitude des membres de la commission chargée d’analyser les pièces du premier ministre désigné qui ont choisi de remettre un travail sans fin, se remettant à la sagacité et à la bonne volonté discrétionnaire des membres de l’assemblée des députés pour décider du sort de Daniel Gérard Rouzier.

«C’est un comportement de marron qu’il faut dénoncer», a dit Me Levelt Dorcil alors que le Dr Webster Pierre estime pour sa part que cette phase est technique et qu’il importait seulement de vérifier si les pièces sont conformes à la constitution et de faire les recommandations appropriées à l’Assemblée.

Le Dr Jean Enold Buteau, l’agronome Jean André Victor et Claude Roumain sont du même avis. Sur la question des anciens officiers de police à moralité douteuse que le nouveau chef de l’Etat souhaitait faire revenir dans l’Institution, les invités ont salué le courage du Réseau National de Défense des Droits Humains qui a ouvertement dénoncé les policiers en question et mis Michel Joseph Martelly en garde contre toute tentative d’octroyer des postes à ces derniers qui figureraient sur des listes noires de la DEA, des Etats-Unis et de la CIA. « Seulement, nous aimerions que le RNDDH fournisse des preuves, comme l’a souhaité le président Martelly », a indiqué le Dr Buteau.

Mais, en réalité l’Organisme de défense des droits humains qui a cité des rapports d’enquête de la police en appui de sa lettre n’est pas tenu de fournir des preuves ; c’est plutôt au chef de l’Etat de mobiliser les structures de la DCPJ et de l’Inspection générale (PNH) et aussi de la justice pour avoir les informations relatives aux cas mentionnés.

A l’unisson, les invités de Ranmase ont condamné le lâche et scandaleux assassinat du président du Conseil d’Administration de la BNC. Me Levelt Dorcilt  et Dr Webster Pierre qui ont connu la victime depuis sa tendre enfance ont gratifié les auditeurs de témoignages poignants sur la vie de l’homme et sur son tempérament.  Webster a failli en arriver aux larmes tant qu’il était ému par la disparition de cet homme du devoir et du mérite et qui fut son camarade de classe dans sa ville natale, Fort-Liberté. L’Agronome Jean André Victor s’est dit scandalisé par la banalisation de la vie dans le pays et fait remarquer que des figures marquantes de la société passent, et, comme dans un état-pompier, la société dénonce, condamne et s’assied sur ses lauriers attendant les prochains crimes. Claude Roumain et le Dr Jean Enold Buteau s’attendent à ce les autorités prennent toutes les dispositions pour faire aboutir l’enquête lancée sur ce meurtre tout en espérant que le parquet fasse preuve de professionnalisme pour ne pas faire des arrestations à la va-vite sans considération du niveau éventuel d’implication de chaque suspect dans ce dossier.

Le débat sur le modèle de société pour le pays a également occupé les esprits avec un Dr Webster Pierre revenant sur sa formule de pouvoir fédéral pour réorganiser la société. Jean André Victor n’est pas contre l’idée du fédéralisme mais, s’attend à ce qu’il soit clairement défini les raisons qui doivent nous porter à changer de systême.

Dr Jean Enold Buteau croit qu’il faudrait penser à revoir les rapports de production avant d’envisager le changement du système. Des questions liées à l’expansion, du bilan (dérisoire) du pouvoir Martelly ont aussi été abordées à cette émission marquée aussi par un échange de correspondance entre la sénatrice Edmonde Supplice Beauzile et le président de la Chambre basse à propos de l’enquête ouverte au sénat sur le scandale de l’amendement falsifié. Saurel Jacinth qui est d’ailleurs intervenu à l’émission a jugé scandaleuse la teneur de la lettre que Mme Beauzile lui a envoyée pour l’inviter à répondre aux questions de la commission. «Je suis quand même président de la chambre des députés et vice-président de l’Assemblée Nationale ; on ne s’adresse pas n’importe comment à moi», a conclu M. Jacinth. 

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