Wednesday, May 1, 2024
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Ranmase sur Caraibes FM: Arnel Bélizaire: “Les repris de justice sont dans l’entourage de Micky, pas besoin de persécuter le parlement”

Le député Delmas/Tabarre qui intervenait depuis Paris (France) à l’émission Ranmase de Caraibes samedi dernier est sans équivoque dans ses propos: “Le commissaire du gouvernement (Félix Léger) fait le sale job pour le président Martelly; il devrait avoir honte de se comporter de la sorte; un professionnel de sa trempe”, a indiqué le parlementaire qui se dit prêt à fournir des détails relatifs au passé douteux de plusieurs éléments dans l’entourage du chef de l’Etat. Arnel Belizaire qui souhaite rentrer sous peu au pays se dit surpris par cette offensive du pouvoir contre sa personne alors qu’il a été blanchi par la justice dans les faits portés par le parquet de Port-au-Prince par devant le bureau de la Chambre des députés pour obtenir la levée de son immunité.

Les autres panélistes à l’émission, particulièrement Me Samuel Madistin, le Dr Jn Enold Buteau, le prof  Auguste D’Meza ont attiré l’attention sur les dangers des dérives d’un exécutif qui fait tomber tout le symbolisme, le prestige et la moralité entourant la fonction de président de la République et qui n’a pas hésité à menacer de mort, au palais même, ceux qui osent s’opposer au chef de l’Etat. Me René Julien s’est offusqué contre ces faits qui nous font revenir à des moments noirs de notre histoire récente, moments que l’on croyait pourtant révolus, a dit le juriste alors que l’ancien colonel Himmler Rébu fait part de ses inquiétudes pour des propos grivois et franchement obscènes que l’on entend le président Martelly répéter à longueur de journée.

Le dirigeant du GREH dit souhaiter que le chef de l’exécutif mette de coté Sweet Micky (l’artiste et le maniaque anti-conformiste ) pour permettre à Martelly de gouverner. Me Julien croit que la transformation attendue de M. Martelly est impossible car, dit-il, le peuple a voté Sweet Micky. Paraphrasant Voltaire, Me René Julien estime que le peuple, c’est la canaille; il vote le dirigeant qui lui ressemble. Madistin est d’un avis contraire; il croit que le peuple a vraiment voté Sweet Micky tout en souhaitant que celui-ci respecte les normes liées à sa fonction et qu’il satisfasse ses revendications.

Pour bien montrer sa différence et son opposition par rapport à M. Martelly, Me Madistin a précisé qu’il a une trajectoire diamétralement opposée au parcours de celui-la qui a été “membre de FRAPH” et qui s’est allié aux secteurs rétrogrades et mafieux des duvaliéristes”, a poursuivi l’ancien sénateur qui jure de passer tout le quinquennat à s’opposer à cet homme.

out aussi radical, le professeur Auguste D’Meza fustige la nouveauté promise par Martelly: “le tout nouveau ministre de l’intérieur a paralysé la circulation à Lalue avant-hier avec un cortège d’une vingtaine de policiers alors qu’il n’y a pas assez d’agents de la PNH pour assurer la sécurité dans les rues; c’est ça, le changement promis par Martelly”. Me Julien a rappelé que le président Martelly avait bloqué lui aussi (et assez souvent) la circulation pendant près de 6 heures d’horloge à Pétion-Ville jeudi soir parce qu’il participait à une réunion sans grande importance dans un Restaurant de la zone. Très amer, le Dr Buteau a dénoncé la démagogie entourant des slogans comme la gratuité de l’éducation au niveau primaire ou l’état de droit qu’il promet d’instaurer.

Le dirigeant de ACAO souligne aussi que la constitution bannit le culte de la personnalité alors que le chef de l’Etat fait ériger des posters géants en son nom à chaque coin de rue pour sa propagande vide en faveur de la scolarisation des enfants. Me Madistin croit même que ce régime est entrain de battre tous les records (même celui des Duvalier) en matière de propagande. Enfonçant  le clou un peu plus profondément dans la plaie présidentielle, Samuel Madistin souligne que Martelly a été imposé par l’International car, au premier tour, il n’était pas deuxième ! Le dernier mot est revenu à Himmler Rébu qui conseille à Martelly de se souvenir d’Aristide qui reste sans doute le président le plus populaire de l’ère démocratique et qui n’a pourtant pu terminer aucun de ses deux mandats.

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