Thursday, May 2, 2024
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Ranmase: “Autre temps, autre méthode pour les atteintes à la liberté d’expression avec Martelly”, Evans Paul

Evans Paul (photo de Wilner StVal)L’ancien maire de la capitale n’est pas en reste lorsqu’il s’agit de trouver des figures imagées pour exprimer sa pensée et faire passer le message politique. Hier samedi, il a encore surpris son monde en sortant de sa boîte une nouvelle trouvaille pour dénoncer la présence de l’ancien secrétaire d’Etat à la Communication à l’émission Ranmase et son tempérament à vouloir monopoliser la parole et ainsi coucircuiter les bonnes idées qui auraient pu être dégagées à ce forum considéré comme un patrimoine national (Andrice Riché qui, par téléphone, avait aussi critiqué Guyler C. Delva).

“Sous les gouvernements antérieurs, les dictateurs ou apprentis utilisaient les méthodes de persécutions politiques ou de baillonnement de la presse pour intimider les opposants et la presse et les priver de cette liberté garantie par toutes les chartes de droit de l’homme; aujourd’hui, ces temps sont révolus mais, pas la mentalité des hommes au pouvoir et ils utilisent d’autres formes pour obtenir les mêmes résultats: Guyler Delva pour mettre en péril cet acquis de la démocratie”, a déploré Evans Paul.

Le colonel Himmler Rébu est du même avis et croit même que la mission essentielle, et semble t-il la seule, dévolue à M. Delva est justement de saboter Ranmase et d’empêcher aux opposants d’exprimer leur dégoût de la situation actuelle. L’ancien officier des FAD’H qui s’était livré à un “combat de titan” avec D. Delva a déploré le fait que le président Martelly ait choisi un tel personnage comme  conseiller.

“Si ce que dit M. Delva est vrai, s’il est réellement conseiller du président comme il le prétend, c’est que nous sommes vraiment dans la merde”, a encore déclaré l’ancien dirigeant du GREH qui est aussi revenu sur sa lettre ouverte adressée au président Martelly dans laquelle il l’a mis en garde contre le syndrome de la 3e année de mandat présidentiel qui généralement est fatale aux pouvoirs “bambocheurs” de type de celui de Martelly. Revenant sur le cas de Guy Delva, l’ancien sénateur de l’OPL, Irvelt Chery estime que le responsable de SOS journaliste faisait le même boulot sous deux gouvernements successifs (Aristide et Préval) et qu’il aurait dû se rendre à l’évidence que l’on commence à ne pas le prendre trop au sérieux.

Le plus mordant et le plus acide de tous demeure Me Gervais Charles qui a eu, par moment, des échanges pimentés avec Guyler Cius Delva, notamment sur l’opportunité de la tenue du Carnaval des Fleurs et sur la justesse de la mesure d’interdiction d’entrée sur le marché des produits en plastique.

“Seul un désir démesuré de bamboche et de gargotte peut justifier une telle festivité en plein marasme économique et surtout le jour même de l’anniversaire tristement célèbre du débarquement des troupes américaines sur le sol national (28 juillet 1915)”, s’est emporté le jusriste provoquant une riposte inattendue chez M. Delva qui tend, par une accusation à peine voilée, à rappeler que M. Charles participait à la gagotte à laquelle il fait allusion pour avoir été dans cette équipe à ses débuts.

Déboussolé par les flèches qui l’assaillaient de toutes parts, Guyler C. Delva a perdu son calme en plusieurs occasions et a fait des attaques directes sur l’ancien colonel Rébu questionnant son réel poids politique. Les panélistes, à l’exception évidemment de Guyler C.Delva, se sont tous souscrits à la pétition lancée par un groupe d’intellectuels, de chercheurs et d’écrivains appelant au report du Carnaval des Fleurs parce que d’une part, il va débuter à cette date qui avait fait mal au peuple haitien (Evans Paul a d’ailleurs fait l’histoire de l’occupation américaine et son lot de déboires pour la population et les Charlemagne Péralte en particulier) et ensuite il n’est pas une priorité pour le moment.

En début d’émission, la victoire des grenadiers face au Trinidad la veille au soir (vendredi) avait rassemblé tout le monde et tout un chacun a souhaité à sa façon au pays de revivre les années fastes du Sport-roi dans cette épreuve de la Gold Cup qui nous préoccupe tous en ce moment.

Ranmase avait aussi senti venir le danger (la mort dans l’après-midi du samedi du juge Jean Serge Joseph) et avait dénoncé les pressions exercées par le pouvoir sur le magistrat instructeur pour le forcer à classer sans suite les plaintes contre Sophia et Olivier Martelly pour usurpation de titre et détournement de fonds publics.

Photos : Wilner St-Val
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