Saturday, May 18, 2024
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Haïti-Politique – 2011: une année exceptionnelle

2011 aura été, sur le plan politique en Haïti, une année tout à fait exceptionnelle qui a vu le départ du pouvoir René Préval, représentant d’un courant ou d’une famille politique ayant géré les affaires de l’Etat pendant plus de 15 ans (Février 1991-septembre 1991, 15 Octobre 1994- 29 Février 2004, Mai 2006 – Mai 2011). Année exceptionnelle qui a vu l’arrivée d’un ancien musicien sur la scène politique, Joseph Michel Martelly. Année exceptionnelle avec un président élu sans un gouvernment pendant cinq mois (De Mai-à Octobre 2011). Année exceptionnelle qui a vu l’arrestation d’un député en fonction, Arnel Bélizaire, le 27 octobre à l’aéroport international de Port-au-Prince.

2011 aura été, sur le plan politique en Haïti, une année tout à fait exceptionnelle qui a vu le départ du pouvoir René Préval, représentant d’un courant ou d’une famille politique ayant géré les affaires de l’Etat pendant plus de 15 ans (Février 1991-septembre 1991, 15 Octobre 1994- 29 Février 2004, Mai 2006 – Mai 2011). Année exceptionnelle qui a vu l’arrivée d’un ancien musicien sur la scène politique, Joseph Michel Martelly. Année exceptionnelle avec un président élu sans un gouvernment pendant cinq mois (De Mai-à Octobre 2011). Année exceptionnelle qui a vu l’arrestation d’un député en fonction, Arnel Bélizaire, le 27 octobre à l’aéroport international de Port-au-Prince.

Difficile de dresser le bilan des réalisations ou de la gestion d’une équipe gouvernementale ayant pris ses fonctions au cours de la troisième semaine du mois d’octobre dernier. Cependant, il est possible d’analyser  les premières actions, les discours, le style de gouvernement des nouveaux dirigeants politiques du pays. 
Au “laisser-faire”  d’un René Préval, l’ancien musicien  affiche un dynamisme à la fois politique  et populiste. Politique pour projeter l’image d’un pouvoir fort, conscient de l’absence de points d’ancrage au parlement. Populiste pour se rapprocher de son électorat.

A l’attitude quelque peu moribonde de son prédécesseur, Michel Martelly  est présent partout  sur tous les dossiers (même après la ratification du premier ministere Garry Conille) pour rappeler, a-t-on l’impression, à ceux qui n’y croyent pas encore, qu’il est bel et bien le 42ème président d’Haïti.
Au silence déconcertant du président Préval qui restait  muet même en temps de crise, l’ancien chanteur ne se fait pas prier pour enflammer les grandes foules en utilisant un “langage  qui atterrit”, pour reprendre les propres termes de l’un de ses conseillers politiques.

Cependant, contrairement à René Préval qui restait sourd aux commentaires et critiques de la presse, le président Martelly ne porte pas certains journalistes ou certains médias dans son coeur et ne le cache pas dans  ses discours parfois trop musclés.

Les premiers mois de la présidence de Martelly (Mai-Septembre) ont été marquées par des conflits à peine voilés avec la branche législative qui a rejeté le choix de l’homme d’affaires Gérard Daniel Rouzier  et de Me Bernard Gousse comme candidats au poste de premier ministre. L’initiative “Education universelle”, saluée par presque tous les secteurs de la vie nationale, laisse malgré tout aujourd’hui encore des goûts amers quant à sa mise en application de façon unilatérale par la présidence  sans l’aval du parlement haïtien. Le président aurait pu également éviter les flèches de ses adversaries politiques au sujet du  prélèvement de $1.50 sur les transferts d’argent et  les taxes sur les appels téléphoniques avec le soutien de la branche législative.

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